Immobilier en Touraine : une hausse des prix importante en un an

Y compris loin des centres-villes.

La Chambre des Notaires d’Indre-et-Loire vient de publier son bilan annuel sur le marché immobilier tourangeau et il est assez riche d’enseignements. Par exemple, on n’hésite plus à s’éloigner des cœurs de ville quand on veut acheter une maison et les prix s’en ressentent : « La seconde couronne de l’agglomération tourangelle a sérieusement évolué. Les prix ont augmenté de quasiment 10% entre 2019 et 2020. On était à un montant de transaction médian de 210 000€, on est passé à 230 000€. » Des progressions bien visibles dans des villes comme Saint-Cyr-sur-Loire : 314 000€ en prix médian soit 40 000€ de plus en 12 mois. Un peu plus loin, gros boom à Montlouis-sur-Loire où la transaction médiane passe de 187 000€ en 2019 à 217 000€ en 2020 (215 000€ à Joué contre 198 000€ l’année précédente).

Conclusion : « En dessous de 300 000€, on a des difficultés à devenir propriétaire d’une maison en Touraine » relève les notaires. D’autant que les biens manquent : « Il y a un impact sur les prix, c’est une évidence. On observe que des maisons qui étaient sur le marché depuis 5-6 ans, avec de gros travaux, trouvent preneur en quelques mois aujourd’hui, moyennant une négociation à la baisse. » Bref, certains veulent tellement acheter qu’ils sont prêts à se lancer dans d’importants chantiers. C’est notamment le cas dans le Chinonais ou le Lochois.

On achète de plus en plus des terrains de petite taille

Qui sont ces gens ? Des investisseurs venus d’ailleurs ? « On sent un petit frémissement sur le marché de la résidence principale mais il n’y a pas d’invasion des Parisiens » assènent d’emblée les notaires tourangeaux. 50% des acquéreurs de 2020 sont originaires du département, un chiffre relativement stable. Les tendances les plus intéressantes concernent les jeunes… qui achètent en bonne partie en 3e couronne de l’agglomération, dans le Nord-Touraine, ou à proximité de Chinon et Loches. Les prix les y attirent.

Et pour faire baisser la facture, les terrains de taille modeste (autour de 300m²) ont de plus en plus la cote : « Cela permet d’avoir une maison avec une terrasse ou un petit bout de verdure sans les inconvénients du jardinage. » Tendance qui va de pair avec la volonté des communes de réduire les superficies pour densifier ou conserver des surfaces agricoles. A l’échelon départemental, il faut souvent compter autour de 60 000€ pour un bout de terre constructible.

La Riche, une commune très recherchée

Dans le domaine des appartements, sans surprise, les prix sont également orientés à la hausse avec des compromis « plus élevés que la moyenne de province » : +8% pour 2020, « une hausse significative » selon le commentaire des notaires. Là-aussi, c’est notamment dû à la raréfaction des annonces, encore plus marquée que pour les maisons. « Il va falloir que ça ralentisse un peu, peut-être que les banques suivent un peu moins » observent les professionnels des transactions face aux progressions continuent des valeurs depuis une douzaine d’années. On atteint 2 480€ le m² dans le centre de Tours, parfois jusqu’à 4 000€. Même en 1ère et 2e couronne ça bondit : La Riche est une commune en vogue, l’attrait d’Amboise ne se dément pas, Les Deux-Lions intéressent avec leur aspect récent…

Des orientations qui restent fragiles, et soumises à l’évolution de la crise sanitaire. Pour l’instant les professionnels de l’immobilier en sont encore à absorber le retard de signatures pris avec les confinements de 2020. Et après ? Malgré la pénurie de biens, la baisse importante de l’attrait du neuf va-t-elle se poursuivre ? Comment les prix réagiront au choc économique envisageable dans les mois à venir ? « C’est compliqué à savoir, difficile de se projeter même à 6 mois » affirment les notaires. Ils referont un bilan en fin d’année.

 Olivier Collet

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