79 mannequins pour dénoncer la pollution automobile à Tours

Et militer pour un tramway à l’est de l’agglomération.

Le Collectif Citoyen pour un Tram à l’Est de Tours a réalisé un happening remarqué ce mardi 20 avril. Dès 7h du matin, les automobilistes (nombreux) passant au bout du boulevard Heurteloup, par l’avenue Jean Bonnin ou l’avenue Pompidou à Saint-Pierre-des-Corps se sont certainement demandés quels étaient les nombreux mannequins en carton posés le long de la voirie.

Au nombre de 79, ces personnages représentent le nombre de morts à Tours à la pollution de Dioxyde d’azote selon une étude menée par l’Institut de santé globale de Barcelone parue dans la revue The Lancet Planetary Health.  Une étude sur laquelle s’appuie le Collectif Citoyen pour un Tram à l’Est pour dénoncer la pollution automobile et par ricochet relancer la nécessité d’une mise en route d’une ligne de tramway vers l’est de l’agglomération, pour laquelle le collectif milite activement depuis plusieurs années.

L’installation des mannequins de cartons à cet endroit, nœud automobile avec les boulevards et avenues citées plus haut mais aussi l’échangeur de l’A10 de Tours-Centre, n’avait rien d’aléatoire d’ailleurs. « C’est l’endroit le plus pollué de l’agglomération » indique Gilles Moindrot du collectif.

L’étude mise en avant par les militants est à cet égard retentissante. S’intéressant à la pollution de l’air dans plusieurs centaines de villes européennes, elle indique à l’échelle de la ville de Tours que 79 décès sont liés donc au dioxyde d’azote et 134 autres à cause des micro-particules.

Par ailleurs, le collectif citoyen s’appuie sur une deuxième étude pour appuyer sa démonstration. Cette dernière, menée par le cabinet d’audit CE Delft pour un regroupement d’ONG d’une dizaine de pays européens évalue le coût de la pollution des transports selon différents critères (frais médicaux pour asthmes ou bronchite, maladies respiratoires ou cardiaques, espérance de vie…). Sur la ville de Tours ce coût à l’année représenterait 89 millions d’euros. 

Un chiffre à mettre en parallèle au coût d’un tramway soit 20 millions d’euros par km selon Gilles Moindrot pour qui « on parle bien dès lors d’investissement de santé publique ».

Un collectif citoyen qui se dit satisfait de l’annonce de la Métropole de la poursuite des études de la troisième ligne en cette année 2021, mais pour qui il conviendrait d’aller plus vite. « L’idéal serait qu’il n’y ait pas de rupture entre les travaux de la deuxième ligne et ceux de la troisième » avance ainsi le porte-parole du jour du collectif.

Mathieu Giua

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