Sexisme, patriarcat, inclusion : 300 personnes dans la rue à Tours ce samedi

A deux jours de la Journée des Droits des Femmes.

Un défilé inclusif : c’était l’idée de la manifestation ensoleillée réunissant 300 personnes ce samedi à Tours. Un cortège parti de Jean Jaurès direction les Tanneurs puis les Halles avant un retour à son point de départ, le tout mené par le Centre LGBTI de Touraine, le Collectif Nous Toutes 37, le syndicat Starss (qui représente travailleuses et travailleurs du sexe) ou encore l’association Stop Harcèlement de Rue.

L’objectif était notamment de rendre plus visibles et de défendre les droits du large spectre des minorités, qu’elles soient racisées, homosexuelles ou transgenre. L’inclusivité était le maître mot, et les revendications touchaient les violences faites aux femmes, le droit à la PMA, l’intégration des minorités, l’égalité salariale, ou encore l’utilisation de l’écriture inclusive.

“Détruire le patriarcat c’est détruire les inégalités”, pouvait on entendre dans le cortège. Beaucoup de manifestants se retrouvaient en effet sous cette bannière de la lutte contre le patriarcat, en tant qu’organisation sociale dominante des hommes hétérosexuels. Pour Ophélie, jeune entrepreneuse, “il ne s’agit pas de lutter contre les hommes, mais de déconstruire les normes dans lesquelles nous avons été éduqués. Pour que ces normes évoluent vers un système plus égalitaire.” Alexia, architecte d’intérieure, témoignait elle “d’un environnement professionnel où je suis confrontée trop souvent aux propos souvent sexistes et dégradants d’une profession dominée par les hommes. Cela m’a poussé à une quête de légitimité dans mon travail, et à lutter contre ses comportements.”

Le problème des violences faites aux femmes était également au cœur des revendications, dans un contexte de crise sanitaire où les violences conjugales ont augmenté fortement en 2020. Egalement à deux jours du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes (une seconde manifestation doublée d’un appel à la grève débutera lundi à 14h Place Jean Jaurès).

La question du viol était également abordée. Juliette, gérante d’un salon de thé, témoignait notamment : “Seulement 1% des viols sont punis, car soit non déclarés, soit relégués par la justice en tant que simple agression sexuelle. De plus on pense que le violeur est un inconnu, alors que dans 9 cas sur 10, c’est un ami, un collègue, quelqu’un que l’on connait déjà. Il y a une nécessité d’apporter des solutions, par exemple dans le parcours éducatif, à travers des cours d’éducation sexuelle, en évoquant la notion du consentement.”

Pascal Montagne

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