[Photos du jour] Les agriculteurs tourangeaux verrouillent la Place Jean Jaurès

A l’occasion d’un mouvement de protestation régional.

Le syndicat agricole FDSEA comptait une grosse centaine de tracteurs et plus de 300 personnes mobilisées « parce qu’on avait prévu 300 paniers repas et qu’il n’y en avait pas pour tout le monde. » La mobilisation organisée ce mardi à Tours avait donc tout l’air d’être un succès. Il s’agissait d’un rassemblement à l’appel de la FDSEA, donc, mais aussi des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération des Associations Viticoles.

Venus surtout d’Indre-et-Loire mais aussi du Loir-et-Cher ou d’Eure-et-Loir, les exploitants se sont réunis vers 11h au rond-point d’Emmaüs à Tours-Nord et Avenue du Grand Sud à Chambray-lès-Tours. Ils ont ensuite convergé à toute petite vitesse vers le centre-ville et la Place Jean Jaurès via le Pont Mirabeau, l’Avenue de Grammont ou le Boulevard Heurteloup, occasionnant pas mal de difficultés de circulation. Les engins agricoles ont ensuite cadenassé le cœur de ville, déviant la circulation des voitures et des bus sur les axes adjacents. Seul le tram pouvait encore passer. Les difficultés se poursuivaient encore aux environs de 15h.

A l’origine de ce mouvement,« le trop-plein de normes, rien de très inhabituel »soufflait un participant au cortège à quelques minutes d’un rendez-vous en préfecture d’Indre-et-Loire, les services de l’Etat ayant accepté de recevoir une délégation.

Ce qui met en particulier le feu aux poudres, c’est l’obligation de prévoir une zone de non traitement de plusieurs mètres en bordure des champs, à proximité des habitations et des cours d’eau. Donc une partie sans pesticides pour protéger l’environnement et la santé des riverains : « Qu’on le fasse à proximité des écoles je comprends mais nous dans nos campagnes on a des gens qui nous demandent pourquoi on laisse ces zones en friche et qui n’en veulent pas. On est obligés de leur expliquer qu’on risque de perdre une partie de nos aides si on ne le fait pas et qu’on a un contrôle » s’agace un éleveur laitier venu du nord du département. « Nous on traite 2-3 jours par an alors que ma femme coiffeuse rentre tous les soirs les mains attaquées par les produits » souligne-t-il aussi pour dénoncer ce qu’il juge comme des normes ubuesques par rapport à d’autres secteurs d’activité. Il réclame également des mesures plus adaptables aux problématiques locales, plutôt que de grandes règles nationales.

Au-delà de ce problème des produits phytosanitaires, les agriculteurs syndiqués réclament un changement de pratiques de la part des grandes surfaces :

« Il y a eu un effet sympathie envers nous au moment du premier confinement mais c’est retombé. Les supermarchés se sont adaptés et nous forcent de nouveau à vendre des productions en dessous du prix de revient, c’est inadmissible. »

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