Palais des Sports de Tours : un avenir toujours en débat

Le Tours Volley Ball espère des travaux de modernisation.

Lundi 14 décembre 2020, la ville de Tours dirigée par l’écologiste Emmanuel Denis présente ses orientations budgétaires en conférence de presse. Ce jour-là, on parle sport et notamment de l’avenir du Palais des Sports situé au Sanitas. La précédente équipe municipale dirigée par Christophe Bouchet envisageait un vaste plan de rénovation pour la transformer en Arena avec 6 000 places en tribune, donc la possibilité d’accueillir de grands événements, pas seulement des rencontres sportives.

A la mairie, le sujet n’est plus du tout d’actualité : « Je ne crois pas aux grandes Arenas qui coûtent un bras en investissements et en fonctionnement. On a besoin d’une réflexion différente » taclait l’élu en charge des sports Eric Thomas. Dans sa tête, ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de travaux sur le site, car c’est la principale passoire énergétique de la ville. Le plan serait de conserver « ce navire amiral du sport tourangeau situé au cœur de la ville » et de le rendre plus efficace (par exemple refaire les vestiaires des hockeyeurs ou exploiter des salles laissées vides par les services de la médecine du travail).

Et au Tours Volley Ball, qu’est-ce qu’on pense de tout ça ? Le club vient de se trouver un nouveau président avec Bruno Poilpre, 55 ans, patron du groupe Roulliaud installé à Notre-Dame-d’Oé. Dans sa première grande interview accordée à Info Tours et 37 degrés il dit ceci :

« Notre salle date des années 50. On ne peut pas continuer comme ça, il faut vraiment que quelque chose soit fait pour que Grenon passe au troisième millénaire sur le plan de la technique et du spectacle. Il faut également des espaces dignes de ce nom pour les partenaires publics et privés. »

Bruno Poilpre n’a pas encore rencontré les élus de Tours mais ça ne saurait tarder. En ce qui concerne l’hypothèse de construire une Arena, il est à peu près sur la même lignée que l’équipe d’Emmanuel Denis :

« Quand on remplit les 3 200 places de Grenon c’est de l’ordre de l’exception pour certains matchs de coupe d’Europe. Donc augmenter la taille de la salle, je ne suis pas certain d’autant que c’est techniquement compliqué. »

En son temps, pour réaliser le chantier, Christophe Bouchet avait imaginé construire une nouvelle enveloppe autour de la salle actuelle pour continuer à l’utiliser au cours des travaux. La verrière aurait été enlevée dans un second temps pour dévoiler le nouveau volume. Extrêmement coûteux et donc abandonné si l’on comprend bien. Néanmoins, le nouveau président du TVB compte bien faire bouger les choses :

« Il faut que le projet soit repris à zéro. Qu’on discute avec le maire, Tours Métropole et les autres partenaires, qu’on se mette d’accord sur ce qu’on peut faire, en combien de temps et quelles sont les priorités. »

Celle de la ville, c’est de boucher les trous de la passoire énergétique, et Bruno Poilpre l’entend : « Ce complexe est énergivore, on ne peut pas le nier. » Mais il ne veut pas seulement d’un projet à visée éco-responsable, il compte aussi faire monter Grenon en gamme : « Je sais le besoin d’avoir à disposition un outil qui permette aux volleyeurs de mieux rayonner, au public et aux partenaires d’être mieux considérés. » L’idée d’utiliser Grenon pour le volley et un autre sport (le basket ?) il l’évoque sans l’exclure. Il parle aussi de l’hypothèse de créer un centre de remise en forme pour athlètes de haut niveau après une opération, « il n’y en a pas énormément en France et ce serait une bonne idée. »

Olivier Collet

L’interview intégrale du président du TVB est à lire en cliquant ici.

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