A Tours, quel avenir pour la Place de la Résistance ?

Les commerces environnants espèrent du mouvement.

Ce fut l’une des actions marquantes de l’équipe municipale en place à Tours de 2014 à 2020 : la réfection de la Place Châteauneuf. Exit le parking, place aux pavés en pierre, à la verdure et aux terrasses. Le projet a pratiquement fait l’unanimité. Par la suite, la Place Coty de Tours-Nord a également bénéficié d’un nouvel aménagement dans un esprit comparable. Reste que d’autres places de la ville pourraient bien avoir besoin d’un coup de jeune… Il a souvent été question de la Place du Grand Marché (ou Place du Monstre), et puis on parle pas mal de la Place de la Résistance. Sans forcément tout transformer par de lourds travaux, il est surtout question de développer une stratégie pour rendre les lieux dynamiques. En faire un site attractif, pas seulement un parking au cœur du centre-ville.

La place-parking, Florence Boyer en entend beaucoup parler. Commerçante dans l’angle Sud-Ouest depuis un peu plus de 4 ans, elle ne peut que constater « un problème d’identité » : « Quand les gens m’appellent et demandent où est ma boutique, ils disent souvent ‘ah, oui ! La place carrée avec le parking. Si vous venez le samedi, les gens traversent au centre pour aller de la Rue Marceau à la Rue Nationale, ou inversement. Ils ne font pas le tour en passant devant les commerces. »

Pour que ça change, celle qui dirige la mercerie Princesse Circa, à l’enseigne inspirée du nom de sa chienne, a pris la présidence d’une association de quartier. Celle-ci regroupe actuellement une vingtaine de boutiques (celles de la place et des rues qui la rejoignent). Cela fait un peu plus d’un an, donc le démarrage a été limité par la crise du coronavirus. Il n’empêche, la commerçante est décidée à plaider sa cause :

« Avec l’ancienne municipalité c’était très compliqué. On demandait que la place soit propre, que les lampadaires soient réparés ou la création d’une place pour les livraisons mais on nous a beaucoup répondu que la mairie ce n’était pas le Père Noël. Aujourd’hui, la Ville nous écoute, on peut faire des propositions. On a demandé des subventions, on a des projets d’animations… »

Florence Boyer espère aussi convaincre la ville de boucher une entrée piéton pour accéder au parking, celle située côté Rue Marceau : « En allongeant le muret ça obligerait les gens à faire le tour, ça ne leur ferait pas beaucoup de chemin en plus mais ils passeraient devant nos boutiques. » Elle rêve aussi d’une œuvre d’art emblématique type statue pour attirer l’œil, comme pour la Place du Grand Marché devenue Place du Monstre dans le langage courant grâce ou à cause de la sculpture de Xavier Veilhan. En revanche la commerçante ne se prononce pas sur l’avenir du parking (maintien ou suppression ?), le sujet fait débat dans les boutiques environnantes. Le stationnement est toujours un sujet sensible en centre-ville…

En attendant la réalisation de projets d’ampleur, la Place de la Résistance a bénéficié d’animations : Florence Boyer a de bons souvenirs des concerts d’opéra, elle reconnait à la mairie le mérite d’avoir tenté quelque chose avec les Estivales Commerçantes au mois d’août même si ça n’a pas été suivi d’effets notables. Elle parle également en bien du marché de Noël, celui organisé le week-end et celui des restaurateurs (elle réunira prochainement les autres adhérents pour faire le point avec eux sur ce sujet). « Il faut des événements festifs sur cette place pour aider à faire connaître nos boutiques » insiste la dirigeante de Princesse Circa qui parle d’une place à l’esprit « familial ».

Olivier Collet

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