Un coup de pouce présidentiel pour renforcer le commissariat de Tours ?

Il manque cruellement d’effectifs.

Ça fait des mois que ça dure, et même des années : les syndicats de policiers du commissariat de Tours réclament régulièrement des renforts pour assurer leurs missions. Le message avait été porté auprès de l’ancienne préfète Corinne Orzechowski mais aussi via un rendez-vous avec celle qui lui a succédé fin 2020, Marie Lajus. De son côté ; le nouveau maire de Tours Emmanuel Denis a rapidement écrit au ministre de l’intérieur pour lui faire part du manque de personnel observé. C’est également l’élu écologiste qui a abordé le sujet mardi soir avec le chef de l’Etat Emmanuel Macron, en visite à Tours dans le cadre d’un déplacement sur les aides aux familles monoparentales.

D’après le député LREM Philippe Chalumeau qui assistait à la réunion, le président a pris des engagements :

« Il a assuré qu’il allait regarder le sujet de très près avec le ministère de l’intérieur pour augmenter les moyens du commissariat de Tours et voir arriver de nouveaux policiers. C’est un vrai sujet, il y a une grande attente de renforts. »

Une déclaration d’attention qui crée de l’espoir sur le terrain : « On croise les doigts car les effets d’annonces sont rarement suivis d’effets. C’est un dossier que l’on porte depuis au moins 5 ans, on nous promet des renforts tous les ans mais on ne les voit jamais venir » observe Gabriel Coste du syndicat Unité SGP Police.

 

Emmanuel Macron à la préfecture de Tours mardi.

Le représentant du personnel se souvient que l’ex-secrétaire d’Etat à l’intérieur Laurent Nunez avait promis des effectifs supplémentaires pour Tours au moment de la création des Quartiers de Reconquête Républicaine à Tours, Joué et Saint-Pierre-des-Corps… Au final 14 arrivées « mais 17 départs en retraite la même année. »« On aurait dû avoir 17 arrivées + 14 renforts cette année-là. Là, un renfort qui affaiblit n’est pas un renfort » déplore Gabriel Coste. A le croire, le problème s’est poursuivi en 2020 avec « une dizaine de départs en retraite pour 0 arrivées. » Une dizaine d’autres fins de carrières sont annoncées en 2021 :

« On arrive à la barre fatidique des 50 postes manquants. Cela met quasiment tous les services dans la souffrance : ceux qui font de l’investigation comme ceux qui sont sur la voie publique. A Police Secours les effectifs ont été divisés par 2 en 3 ans avec des horaires inadaptés

Unité SGP Police dit donc avoir « envie de croire » à la promesse présidentielle, espérant au moins une trentaine d’arrivées dans les prochains mois, « pour remettre le commissariat à flots ». Pour cela, il compte sur le volontarisme affiché de la nouvelle patronne des lieux arrivée en fin d’année en remplacement d’un directeur départemental de la sécurité publique très critiqué. Son management faisait d’ailleurs parler, ainsi Tours n’était pas forcément un commissariat attractif d’après Gabriel Coste. Est-ce que ça va changer ? Affaire à suivre. L’objectif est notamment d’y faire revenir des effectifs originaires de la région, actuellement en poste en région parisienne et « désireux de retrouver la sérénité de leurs racines ou construire une vie familiale. »

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