De la cortisone contre le coronavirus ? Une étude lancée au CHU de Tours

110 patients sont déjà concernés partout en France.

Dans la crise du coronavirus il y a deux aspects : la gestion de l’urgence pour traiter l’afflux de malades, et la recherche pour trouver la meilleur façon de les soigner. Ces deux facteurs sont imbriqués, les chercheurs et chercheuses espérant mettre au point au plus vite des procédés fiables pour juguler le Covid.

Plusieurs processus sont en cours au CHU de Tours. On vous a déjà parlé de l’expérience sur le traitement à l’hydroxychloroquine sous la direction du CHU d’Angers. L’objectif est de vérifier l’efficacité de cette molécule pour éviter la dégradation de l’état des patients hospitalisés. Plus de 1 200 personnes doivent participer à ce protocole dans 36 hôpitaux français. Un premier patient tourangeau a rejoint l’expérimentation vendredi 3 avril. Par ailleurs, l’hôpital mène une étude sur les symptômes de la maladie, afin de déterminer le plus efficacement possible les cas positifs, et pourquoi pas sans test (ce dernier étant indispensable aujourd’hui, mais disponible en petite quantité).

Ce jeudi le CHU annonce sa participation à un autre essai collectif, avec d’autres villes en France (Argenteuil, Brest, Dijon, Belfort…) : un test sur l’efficacité de l’hydrocortison face au coronavirus.

C’est le Professeur Dequin, chef du service de réanimation, qui coordonne ce programme baptisé CAPECOVID. Objectif : étudier les réactions de 290 patients (déjà 110 entrés dans le protocole, le 1er le 7 mars à Tours). « La méthode d’analyse des données a été adaptée à la situation d’urgence, de façon à obtenir une ré-ponse le plus vite possible. Ainsi, dès que 50 patients seront à 3 semaines du 1er jour du traitement (lequel dure au plus 14 jours), une 1ère analyse statistique sera conduite, renouvelée tous les 50 patients jusqu’à ce qu’une réponse (efficacité ou non) soit suffisamment étayée » explique l’hôpital.

A l’inverse de la chloroquine testée pour des patients dont l’état ne s’est pas aggravé mais pour qui il y a un risque de grosses difficultés, la cortisone est expérimentée en réanimation, avec infoirmation et demande de consentement préalable des patients et de leurs familles. « Certains corticoïdes pourraient être utiles pour combattre la réaction inflammatoire excessive qui caractérise cette maladie dans certains cas, pour réguler les défenses immunitaires du patient, et pour équilibrer certaines grandes fonctions de l’organisme » détaille le CHU.

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