TOURS : 3 hommes au tribunal dès cette semaine après les violences dans la manifestation des Gilets Jaunes

Au total, 9 personnes ont été interpellées.

Le procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck, a fait le point ce lundi sur les suites judiciaires en cours à la suite des débordements de la manifestation des Gilets Jaunes samedi après-midi à Tours. Au total, 9 personnes – dont deux mineurs – se sont retrouvées en garde à vue, toutes sont originaires d’Indre-et-Loire. D’autres interpellations sont envisageables, en fonction de l’exploitation des caméras de surveillance.

L’un des adolescents arrêté sera poursuivi pour avoir brisé une vitre du tribunal via un jet de pierre, 3 majeurs ont été remis en liberté le temps de l’enquête. Un homme de 24 ans a été convoqué devant le tribunal dès ce lundi après-midi pour un jugement en comparution immédiate. Il lui est reproché d’avoir fabriqué et détenu un engin incendiaire qu’il a ensuite lancé sur la police. Travaillant pour un laboratoire pharmaceutique, le suspect reconnait l’achat et la préparation mais assure qu’il voulait juste concevoir un fumigène. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.

Deux suspects déjà connus pour violences sur policiers

Par ailleurs, deux hommes de 19 et 22 ans doivent être déférés devant le parquet de Tours ce lundi soir à l’issue de leur garde à vue, et ils seront probablement jugés dès mercredi. Le parquet va demander leur placement en détention jusqu’au procès. Connus de la justice (ils ont respectivement 8 et 12 condamnations à leur actif, y compris pour des faits de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique), ils risquent jusqu’à 6 ans de prison pour avoir jeté de l’acide sur les policiers. Ce sont eux qui auraient agi au tout début de la manifestation, au moment où les Gilets Jaunes – qui marchaient pacifiquement depuis la gare – sont arrivés Place Jean Jaurès. Et c’est en réponse à leurs actes que la police explique avoir commencé à tirer en masse bombes lacrymogènes et flashball. S’ils reconnaissent avoir été en possession du produit, les suspects se rejettent la responsabilité du jet selon Jean-Luc Beck.

Le procureur de Tours est aussi revenu sur les manifestations lycéennes de vendredi, avec là-aussi 9 interpellations, dont 7 mineurs (l’un d’eux a moins de 15 ans). « Il est difficile de caractériser les faits reprochés car les opérations de maintien de l’ordre prennent le pas sur les procédures. Les policiers n’ont pas forcément pu être entendus » précise le chef du parquet. Les enquêtes vont donc se poursuivre. Les jeunes ont été relâchés dans l’attente des suites à donner aux dossiers.

Le procureur ne parle pas de casseurs

Jean-Luc Beck a également souhaité rendre hommage aux policiers avec une précision importante : « on a vraiment l’impression qu’il y avait des gens qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre plus que des casseurs. Il y a d’ailleurs eu peu de casse (quelques vitrines et abribus brisés, une poubelle incendiée, ndlr). »

Alors que la manifestation n’était pas déclarée, donc pas autorisée, il justifie la volonté d’interdire l’accès Rue Nationale : « le mouvement de foule allait vers les policiers alors que d’habitude les gens reculent. Ça c’est inquiétant. » Et puis il a cette phrase : « les opérations de maintien de l’ordre ont donné l’impression d’une géguerre avec les policiers et les manifestants alors que des infractions graves étaient commises. Dans l’avenir on espère avoir plus de suites judiciaires que de maintien de l’ordre. » Vendredi et samedi, 60 policiers étaient déployés dans Tours, soit tous les effectifs disponibles du commissariat, sans renforts. Un syndicat en réclame d’ailleurs en vue d’autres mobilisations.

Olivier Collet

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