Un Tourangeau parie sur une « machine » pour changer les housses de couette

L’ustensile sert aussi à accrocher son peignoir.

Idée ingénieuse ou accessoire futile pour dormeur peu courageux ? Chacun pourra se faire son avis sur Hopoli (Hop, au lit ! – alerte jeu de mot !). C’est l’invention d’un garçon tourangeau de 33 ans, Benjamin Rimajou. Ex animateur radio, il confie avoir eu « envie d’un challenge et de bricoler » et essaie en ce moment de commercialiser des pinces que l’on accroche sur une porte et dont le principal atout est de faire gagner du temps à toute personne ayant besoin de changer sa housse de couette.

« C’est une tâche que je fais à la maison toutes les deux semaines. Je pense que j’avais une bonne technique : la housse à l’envers puis attraper les coins de la couette pour l’enfiler, mais ça reste physique » explique Benjamin qui a fini par en avoir marre et par chercher une solution pour se simplifier la tâche : « j’ai fait un premier prototype en 2h avec une patère Ikea et une pince Leroy Merlin. Au moment de l’essayer je me suis rendu compte que c’était génial. » C’était le 31 mars 2016, « le jour de ma fête. »

28 prototypes et quelques dépôts de brevets plus tard, son objet est prêt à être commercialisé : « c’est une tôle d’acier de 2mm d’épaisseur. On la met sur la porte, on la ferme et ensuite ça fonctionne comme une paire de bras en plus. On est seul avec 4 mains, on pince les coins de la housse de couette, on retrousse l’ouverture sur les crochets, on pince la couette et on enfile comme une chaussette. On recule, on secoue, et tout de suite ça devient plus facile. » De quoi éviter des scènes de ménage ou faire gagner du temps aux professionnels du tourisme : « les gîtes sont très intéressés » affirme Benjamin. Et à la maison, on peut aussi s’en servir pour accrocher une chemise ou un peignoir.

300 autres idées sur son calepin

Dans un premier temps, l’objet en question est uniquement vendu sur Internet, à 34€90. Il devrait être disponible en 5 couleurs différentes. 417 exemplaires ont été vendus suite à une campagne de lancement du produit qui sera livré d’ici quelques mois, en juin, après sa fabrication en Roumanie (parce que c’est moins cher). Qu’on se le dise, la chose est moins glamour qu’un pot de fleur qui fait enceinte bluetooth ou qu’un aspirateur qui enlève tout seul la poussière sous le canapé : « ce n’est pas fait pour être sexy mais pour être pratique » rétorque Benjamin qui va produire 2 000 pièces et parier sur un écoulement de son stock via le ecommerce ou le téléachat. Pourquoi pas aussi demander à un artiste de dessiner une série spéciale.

Pour l’avenir, peu importe si Hopoli ne devient pas le nouveau hit des chambres à coucher : « c’est vrai qu’aujourd’hui la vie d’un produit est plus courte mais ce n’est pas grave j’ai plein d’autres projets » assure le Tourangeau installé au Fun Lab de Mame. « J’ai 300 idées (parfois foutraques) sur mon calepin, toujours dans l’objectif de faciliter la vie des gens comme pour améliorer la distribution du courrier ou dans le domaine des cosmétiques.

Olivier Collet

L’objet est en précommande par ici.

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