PORTRAITS DE MUSICIENS : Valentin Pedler

En amont de la Fête de la Musique, Info-Tours.fr et Jazz à Tours s’associent pour vous faire connaître les musiciens tourangeaux passés par l’école…

Qu’ils soient en plein apprentissage ou déjà partis de Jazz à Tours, 6 musiciennes et musiciens ont accepté de se plier au jeu des questions-réponses pour nous parler de leur parcours, de leurs influences ou encore de leurs projets. Ils font du jazz ou des musiques actuelles amplifiées, ont suivi des cours amateurs ou pour professionnels et ils ont tous de belles histoires à raconter… Après Léa Fourrier, voici Valentin Pedler, 23 ans, qui joue de la guitare électrique depuis ses 12 ans avant de se mettre à la basse, à la batterie et enfin plus récemment à la clarinette basse…

Quel cursus ou cours suivez-vous / avez-vous suivi à Jazz à Tours ?

J’ai d’abord suivi des ateliers du cycle loisir: jazz et improvisation, atelier jazz ado, puis, après deux années de musicologie à l’université, j’ai suivi le cycle préparatoire aux musiques actuelles et préparé le MIMA que j’ai obtenu en 2014.

Comment en êtes-vous venu à faire de la musique ?

Fortement influencé par le contexte familial (mon père jouant de la guitare acoustique et ma mère m’initiant aux arts plastiques et à la danse), j’ai toujours été en contact avec des instruments. Il y avait un festival de blues là où j’habitais, et j’ai eu l’occasion de voir très tôt et souvent des musiciens sur scène (Jean-Jacques Milteau, Toots Thielmans), après quoi j’ai commencé à jouer de l’harmonica. J’ai aussi assisté à une représentation de «l’Enfant et les Sortilèges» et vu l’orchestre jouer la musique de Ravel. Ensuite j’ai appris la guitare, mais électrique. Peu enclin à suivre les chemins tout tracés, j’ai été intéressé par le jazz, la musique contemporaine, et surtout par l’improvisation.

Quelle est l’importance de la musique dans votre vie ?

La musique accompagne et rythme ma vie, que je compose ou que je l’écoute. Elle me sert à exprimer mes sentiments, et parfois à supporter les périodes compliquées que je traverse. Elle est un antidote au contexte difficile et dur de notre société, et elle me permet de repeindre a mon goût l’environnement.

Quels sont les styles de musiques qui vous attirent le plus, et pourquoi ?

Il n’y a pas un style qui m’attire plus que les autres, j‘ai besoin que l’on me fasse voyager, que l’on me raconte des histoires. J’aime les surprises, les ruptures. J’aime être porté par des moments de latence où peu d’éléments musicaux sont juxtaposés, et qu’on m’en sorte brutalement, qu’on me fasse danser. J’aime que l’on joue avec mes émotions. Je pense au son presque envoûtant des sculptures musicales de Zimoun, et plus particulièrement au motif créé par ses balles de ping-pong rebondissant sans arrêt sur du carton …

Que jouez vous en ce moment ? Avec qui ?

Mes projets musicaux actuels concernent le groupe Mopa, avec lequel je crée de la matière musicale depuis bientôt deux ans, et Le Tombeau des Alchimistes avec Théo Antoine (Pince), qui naîtra vraiment le 27 août à la Guinguette de Tours et pour lequel je réalise des clips vidéo.

Un autre projet va également voir le jour, en collaboration avec Nasta (Boy in Lilies) et Théo Antoine.  Il s’agit de Thé Vanille, une sucrerie qui devrait plaire aux amateurs de friandises.

Un prochain concert ?

Mopa jouera le 29 juin à Orléans au 108. Le 27 août, mon Space Opera «Prima Materia», s’installera à la Guinguette de Tours pour une grande journée d’activités: atelier d’art plastique pour les enfants, lectures de livres-jeunesse par les libraires de Libr’Enfant, exposition des maquettes que j’ai construites, concert du Tombeau des Alchimistes depuis un bateau sur la Loire, et, en clôture, Mopa sous le pont Wilson.

Quels sont les artistes qui vous inspirent et pourquoi ?

De nombreux artistes m’ont inspiré, ou bien formé de façon indirecte. C’est le cas du groupe Jaga Jazzist, ainsi que du projet Gorillaz qui donne un merveilleux exemple de liens entre travail graphique, narratif, et musical. Beaucoup de groupes amis (Capsul Collectif) m’inspirent également.

Quels sont vos prochains projets musicaux ?

J’aimerais continuer d’expérimenter le son, la matière, le corps, et prendre le temps de me former dans d’autres domaines, comme la mécanique, la plomberie, tout ce qui rend plus complet et plus autonome. Je découvre également le travail associatif en étant directeur artistique de Prima Materia, et je m’intéresse de plus en plus à la politique culturelle.

Quelle est la chanson qui a marqué votre enfance ?

Je ne crois pas qu’une chanson m’ait marqué précisément, mais je me revois en train d’improviser à l’harmonica pendant que mon père jouait les trois accords qui font le blues à la guitare.

Quelle est la chanson que vous chantez sous la douche ?

En ce moment je marmonne différentes chansons de Damon Albarn (Gorillaz). Ce sont de très belles mélodies, simples et pleines d’émotion !

Quelle est la chanson que vous écoutez pour faire du sport ?

Du sport ? S’il s’agit de ce que font mes muscles quand je vais de Rochecorbon à Tours en vélo, alors la réponse est Totorro, groupe de rock rennais dont j’adore l’énergie !

Quelle est la chanson que vous écoutez en voyage ?

Quand je suis amené à rouler sur les petites routes de la région, plutôt en direction d’Angers, j’écoute les danses profanes de Debussy, qui me téléportent directement à la Belle Époque, en compagnie de ces promeneurs du dimanche, flânant dans les champs, jouant dans l’herbe, ou ramant en cadence dans leurs barques sur un lac, et j’ai l’impression de voyager dans un tableau de Monet …

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