Laurène et Julien se préparent à ouvrir le 1er bar à jus de Tours, la Fabrique à Jus. Rencontre.
En ouvrant leur commerce ce lundi 7 mars, Laurène et Julien Brazilien sont sûrs d’être prêts pour l’été. Car, c’est sûr, ils risquent de bien tourner une fois le thermomètre au zénith. Mais dans leur petit bar du 10, Rue du Commerce, inutile d’accrocher la licence IV : ici, c’est le jus de fruit qui est le roi de la carte, d’autant plus qu’il est pressé à la commande.
Tout juste la trentaine, les deux amoureux parents d’une petite fille de deux ans lancent ici leur première affaire personnelle mais ils n’en sont pas totalement à leur coup d’essai. Diplômée de l’Escem, Laurène est d’origine parisienne. Ancien de Staps, Julien a toujours vécu ici. Une fois en couple mais bien avant le mariage, ils sont un temps partis vivre à Nice avant de gérer un club de sport à Orléans. Une vie qui ne leur a pas donné satisfaction, alors ils ont commencé à chercher comment ils pouvaient l’améliorer, avec un impératif : « on voulait travailler ensemble. »
« Au départ on a pensé ouvrir un coffee shop ou vendre des bagels », raconte Laurène, « mais après avoir fait une étude de marché on a vu que le secteur était saturé à Tours. » Alors ils se sont orientés vers le bar à jus, inexistant sur les bords de Loire, mais qui fait notamment fureur dans les pays nordiques et que l’on apprécie aussi dans les pays chauds : « c’est un produit sympa et attractif. » La promesse : des fruits (ou légumes !) frais, pressés sur place avec un total de 12 cocktails dont pomme-passion-gingembre (qui plait beaucoup à Julien), pomme-passion-ananas voire tomate-céleri. Pour 4€ vous en aurez 30cl et pour 5€20 40cl.
Pressons encore un peu nos interlocuteurs pour voir ce qui se cache derrière leur concept… Ah, il y a aussi des smoothies, des milkshakes, la soupe maison de la semaine, des formules petit-déjeuner de 8h30 à 11h30 (un jus, une boisson chaude et un dessert – fabriqué par une entreprise picarde) à partir de 6€, des sandwichs le midi… Pour la déco, ambiance industrielle, bois brut, tables hautes et briques : plutôt chaleureux, peut-être un peu sombre. Petit plus : le wifi (non, ça ne se boit pas ça).
On a forcément posé la question qui peut fâcher : ils viendront d’où les fruits (et les légumes) ? « Des Halles Tourangelles à Nazelles-Négron qui se fournissent autant que possible en local et dans un avenir proche on a l’ambition de se commander le plus possible auprès de petits producteurs bio ou alors qui font de l’agriculture raisonnée, on y est sensibles, il faudra que l’on prenne le temps d’aller les voir. » Mais, il est évident que l’ananas ne viendra jamais de France métropolitaine. Ca ne l’empêchera pas de remplir sa mission : nous désaltérer en nous donnant bonne conscience.
Olivier COLLET
