Hugo Corazza : dans les pas de Briand et Sarkozy

Candidat aux dernières régionales, le responsable des Jeunes Républicains d’Indre-et-Loire apprend le métier.

Il se débrouille assez bien quand il s’agit de faire de la langue de bois mais sait aussi être cash comme seuls les jeunes savent le faire. Hugo Corazza est, depuis six mois, président des Jeunes Républicains d’Indre-et-Loire, l’avant-garde du parti de Nicolas Sarkozy. Alors que le département compte un total de 3 000 militants LR, « on a un fichier de 200 noms et une quarantaine de jeunes vraiment actifs » explique l’étudiant en droit tourangeau de 22 ans qui a succédé à une autre étudiante : Alexandra Robert.

Ca fait déjà un moment qu’il est dans la famille : « mon engagement c’est quelque chose que je murissais depuis longtemps. J’ai commencé les réunions publiques pour les régionales de 2010 et j’ai pris ma carte en 2011 à l’approche de la présidentielle » raconte ce petit-fils de gaullistes du Limousin, une région « où ils sont rares ! »

Hugo Corazza sait que se coller si jeune une étiquette politique n’est pas vraiment chose commune aujourd’hui, vu la réputation des partis : « on essaie pourtant de leur montrer qu’au-delà des personnes et des fautes il y a des valeurs et des gens qui bossent. » Mais il le vit bien et s’affiche dès que possible : dans les couloirs de l’Université dès son arrivée à feu l’UMP puis sur les marchés lors de la dernière campagne des régionales où il était candidat, tout au bout de la liste. « C’était une belle expérience aux côtés de Claude Greff (députée d’Amboise, ndlr) » mais « on s’est pris une raclée. Comme disait Chateaubriand, presque toujours, en politique, le résultat est contraire à la prévision. » Et pourquoi cette fois-ci ? « L’alliance avec le MoDem ce n’était pas une bonne idée. Thibault Coulon et Sophie Auconie manquaient aussi par leur investissement. Enfin, les attentats ont joué contre nous. On s’est retrouvé bloqués entre le FN qui en a profité et une gauche ressoudée derrière François Hollande. » Mais le p’tit jeune veut une revanche : « après notre victoire aux départementales ça fait un partout… »

Et si après deux élections en 2015, vous pensiez être tranquilles pour 2016, que nenni ! On commence dès janvier avec des élections internes chez Les Rpublicains le 30. Sans suspens, le maire de Joué-lès-Tours Frédéric Augis remplacera Philippe Briand à la tête de la machine car il est seul candidat : « Philippe Briand n’avait pas envie que les partisans des uns et des autres se déchirent. Ils en ont parlé. » Quoi, quoi, quoi ? Le député de St-Cyr-sur-Loire aurait cherché à museler d’éventuels prétendants ? Non, on voit le mal partout : « si quelqu’un veut vraiment être candidat, il l’est » dit Hugo Corazza. D’ailleurs, ils seront vraissemblablement plusieurs à s’affronter pour diriger la section de Tours en pensant très fort aux législatives de 2017 : « on y pense, mais on n’en parle pas entre nous » nous dit-il. Tu m’étonnes.

Parce qu’avant de lorgner sur le Palais Bourbon, il faut désigner le candidat pour la présidentielle. Il y aura plusieurs prétendants, mais tout le monde a bien compris que le grand match ce sera Alain Juppé contre Nicolas Sarkozy. Et Hugo Corazza ne cache pas trop sa préférence pour le second. Il va même jusqu’à dire qu’il incarne « la jeunesse et le renouvelemeent »… Puis défend Alain Juppé que l’on accuse parfois d’être trop vieux : « De Gaulle est parti à 80 ans et il avait toute sa tête. »

Olivier COLLET

Ce qu’il en pense…

Serge Babary, maire de Tours : « Je trouve qu’on ne lui rend pas assez souvent hommage. C’est quelqu’un d’ouvert et il est partout, tout le temps. »

Philippe Briand, président de l’agglo, député… : « C’est le patron. Il a laissé sa chance à beaucoup de jeunes à St Roch, Loches, Luynes ou Tours. J’aurais aimé qu’il reste mais il a raison quand il dit qu’il ne veut pas s’enterrer. »

Jean-Yves Couteau, président du Conseil Départemental : « C’est compliqué. Il donne beaucoup malgré son état de santé et ça fait plaisir de voir qu’il est très soutenu par sa majorité. »

Emmanuel Macron, ministre de l’conomie : « Il incarne un certain renouvellement et la jeunesse à gauche. Il parle de choses que l’on a pas l’habitude d’entendre au PS. »

Donald Trump, candidat à l’investiture chez les Républicains pour la présidentielle américaine : « C’est un pur produit américain. Il est pire que Marine Le Pen. »

Marion Maréchal-Le Pen : « Physiquement elle est jeune mais dans sa tête elle pense comme Papy. »

La déchéance de nationalité : « Même si ceux qui organisent des attentats ne méritent pas d’être Français ça ne va pas arrêter le terrorisme. Par ailleurs on ne peut pas créer d’apatrides. »

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