[Sans filtre] « Il ne faut pas opposer homéopathie et médecine traditionnelle »

En Touraine, les défenseurs de l’homéopathie s’organisent…

Cet été, la ministre de la santé Agnès Buzyn annonçait la fin des remboursements de l’homéopathie à l’horizon 2021, suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé qui avait établi que l’homéopathie n’avait pas plus d’effet qu’un placebo. Depuis, les professionnels du secteur tentent de faire face et de réagir. Les laboratoires Boiron et Lehning ont saisi le Conseil d’État pour faire annuler les décrets prévoyant le déremboursement total de l’homéopathie. Accompagnés d’organisations de médecins et pharmaciens homéopathes et d’associations de patients, ils ont par ailleurs créé un collectif « MonHoméoMonChoix ».

Un collectif qui entend organiser 25 réunions publiques dans autant de villes de France, intitulées « Les rencontres Santé Libre » A Tours, c’est le 27 novembre de 19h00 à 20h30 au Campus des métiers et de l’artisanat (7 rue Joseph Cugnot, Joué-lès-Tours) et en partie organisé par Alexandra Lebourg, pharmacienne déléguée Boiron, à Notre-Dame-d’Oé.

 

Vous travaillez avec l’homéopathie depuis quand ?

Cela fait 25 ans que je suis pharmacienne et 13 ans que je travaille avec l’homéopathie. C’est un traitement qui est efficace notamment en complément de la médecine traditionnelle dans certains cas. Je crois qu’il ne faut pas opposer les deux.

Selon vous pourquoi l’homéopathie est-elle décriée ?

Il y a eu un bruit de fond permanent mais qui a été amplifié ces dernières années notamment sur le web et les réseaux sociaux qui ont amplifié cela. L’homéopathie est difficile à expliquer parce les mécanismes d’action ne sont pas connus, c’est ce qui pose problème pour ceux qui ne l’utilisent pas.

Comment se fait-il qu’aujourd’hui, il n’y ait pas d’avis scientifique tranché dessus ?

Ce que dit la Haute Autorité de Santé est que l’efficacité ne permet pas de maintenir le remboursement, mais il y a eu des tests qui ont mesuré son efficacité. Des chercheurs se sont penchés sur la question et les choses évoluent malgré tout.

Vous ressentez un impact sur les ventes de produits homéopathiques, depuis l’annonce d’Agnès Buzyn de ne plus les rembourser en 2021 ?

Oui, évidemment, il faut dire que depuis deux ans il y a une campagne de dénigrement importante et cela ne s’arrange pas. Prochainement les médecins ne pourront plus mettre sur leur plaque « médecin homéopathe », certains diplômes en homéopathie ont été retirés de facs de médecine également.

En quoi « Les rencontres Santé Libre » sont-elles importantes ?

Le but est d’informer et de donner la parole aux professionnels et aux patients. Dans une volonté de rapprocher les points de vue, on veut réaffirmer l’importance d’une médecine globale dont l’homéopathie fait partie intégrante.

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