Température très élevée aux Années Joué

Reportage et photos pour la 2e journée du festival d’art de rue de Joué-lès-Tours.

« Ça sent exactement comme s’il avait plu » fait remarquer une spectatrice de la déambulation de la Cie Artonik en fin de soirée, alors que cette grande marche pleine de danses relie l’Espace Tremplin de Joué-lès-Tours à la Place Nelson Mandela du quartier de la Rabière. Elle a raison, mais ce n’est qu’un artifice. L’effet spécial d’un spectacle sur le thème de l’eau mais qui n’en utilise que quelques gouttes. Comme pour nous intimer d’économiser cette ressource précieuse dont tant de populations manquent, ce que rappelle à juste titre des panneaux projetés sur les immeubles jocondiens.

De l’eau, on en a pourtant consommé des litres et des litres ce samedi pour la 2e journée des Années Joué. Autour de 30° sur le festival – pareil ce dimanche – ça invite à l’hydratation régulière (les glaces sont également autorisées). Heureusement, un petit vent bien agréable à l’ombre des arbres apaise les corps et les esprits. Pour les spectacles au soleil, des bénévoles arpentent régulièrement la foule avec leurs brumisateurs, souvent chaleureusement remerciés, au moins du regard.

Au centre du public les artistes suent, une transpiration qui s’invite jusque dans le texte de Qui dirige le monde ?, prestation à mi-chemin entre la performance circassienne et le monologue féministe. Mathilde Gourisse (Cie Kaoukafela) s’y interroge sur la personne de Beyonce, qui ne sue jamais dans ses clips et ironise sur le personnel qui doit tourner autour d’elle avec un ventilateur. Vu la chaleur ambiante, forcément, on a l’image. Elle fait ensuite référence à la figure de Nina Simone, également empruntée quelques dizaines de mètres plus loin au gymnase. La Fabrique Fastidieuse conclut son spectacle avec une de ses chansons, épilogue chaleureux d’une prestation épique.

Ainsi, Vendredi (photo ci-dessus) n’autorise aucune pause à l’ombre. On danse, on danse, et on danse encore. Comme en pleine nuit mais en plein jour, dans une fougue pouvant sembler anarchique, et pourtant parfaitement chorégraphiée.

La danse encore au Parking Fleming (ci-dessus), pour un ballet autour d’une grue de haute voltige par La Burrasca. Et comme on n’en avait pas eu assez, on a terminé la journée en dansant Place Nelson Mandela, transformée en piste géante par Transe Express avec son orchestre suspendu dans un lustre géant, son champagne rafraîchissant distribué dans la foule et l’énergie de sa troupe. Tout le monde était chaud, ça se voyait dans les yeux.

Photos : Claire Vinson et Olivier Collet

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