Amiante sur les iles de Loire : Une situation honteuse selon Philippe Briand

Le sujet a ouvert le Conseil de la Métropole ce lundi.

 

Avant d’attaquer l’ordre du jour du Conseil Métropolitain, Philippe Briand est revenu sur l’affaire de l’amiante sur les îles de Loire, ce lundi.

Pour rappel, des travaux avaient été commandés par la ville de Tours entre 2009 et 2012 sur les puits de captage d’eau potable présents à l’ile Aucard et à l’ile aux Vaches sur la Loire. Des travaux menés sur des structures datant des années 60 où la présence d’amiante était connue. Depuis, plusieurs salariés ont contracté des maladies liées à l’amiante, dont un cancer des poumons révélé dès 2012. A l’époque, la CGT des communaux de Tours avait alerté. Depuis, le sujet était sensible.

Il est finalement ressorti des cartons en ce début d’année 2019 avec la remise d’un rapport d’expertise qui s’avère accablant pour les commanditaires des travaux : à savoir la ville de Tours.

Le président de Tours Métropole n’a d’ailleurs pas caché sa colère devant l’assemblée d’élus. Parlant de honte, il a notamment indiqué que « les risques étaient connus et avérés » et que malgré cela, « 8 collaborateurs ont travaillé pendant toute une période sans aucune protection, 2 salariés sont touchés par une maladie professionnelle liée à l’ingestion d’amiante dans les poumons. » Et Philippe Briand de poursuivre : « Il y a une lourde responsabilité de ceux qui ont envoyé les collaborateurs travailler sur place, parce que eux savaient »

De son côté comme elles l’ont indiqué la semaine dernière lors d’une conférence de presse, la CGT et l’Adeva (l’association des victimes d’amiante) ont porté plainte contre X.

Un scandale pour les salariés de la ville de Tours et un scandale sanitaire et environnemental qui n’est pas terminé. « Sur l’ile Aucard, l’amiante a été broyée puis concentrée en trois points physiques » a précisé Philippe Briand. « Sur l’ile aux Vaches, l’amiante broyée a été répartie un peu partout sur l’ile, en étant enfouie à une profondeur de 1,5 mètres. »

Et maintenant ? Selon Philippe Briand, le désamiantage de l’ile Aucard, « un site avec du public, des riverains et des familles qui passent », est indispensable. « On peut facilement désamianter les trois points de l’Ile Aucard. Cela a un coût de 2 millions d’euros mais je propose que l’on débute le plus tôt possible ».

En revanche sur l’ile aux Vaches, le désamiantage s’annonce plus complexe et est chiffré entre 12 et 20 millions d’euros. Cette ile étant propriété de l’Etat, la Métropole va se rapprocher de la Préfecture pour savoir quoi faire. Et concernant le côté non accessible de cette ile, les élus de la Métropole de se montrer prudents : « En été, on peut traverser et certains vont pique-niquer sur place. Il faut en tenir compte ».

Mathieu Giua

 

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