Au fait, on en est où aux Îles Noires ?

La préfecture d’Indre-et-Loire veut évacuer les personnes qui y vivent illégalement.

Les Îles Noires, c’est la partie Ouest de la commune de La Riche, de l’autre côté du périphérique. Une zone inondable où l’on ne peut pas construire (même si 13 maisons construites avant l’interdiction de 1943 y tiennent toujours) et où l’on trouve près de 400 parcelles de jardins gérées par des particuliers. Bientôt, une guinguette doit aussi y voir le jour grâce au projet agricole de Yolain Gauthier que l’on vous présentait récemment.

A LIRE : Pourquoi on aime le projet de Yolvain Gauthier

Mais les Îles Noires, c’est aussi un terrain où vivent des familles bulgares, 86 personnes selon le dernier recensement de la préfecture d’Indre-et-Loire qui dit chercher des solutions pour qu’elles ne vivent plus dans l’insalubrité et l’illégalité. De leur côté, la ville de La Riche et Tours Métropole veulent transformer le secteur en lieu de loisirs entre balades, pêche ou activités pédagogiques autour de l’agriculture. Lundi 4 mars, les autorités devaient faire un bilan de leurs actions devant la presse, mais pour cause de tempête seul un dossier faisant office de point d’étape nous a été transmis. Découvrez ci-dessous ce que l’on y apprend :

Tout d’abord, le document rappelle qu’une étude a été menée par l’association Trajectoire et par Entraide et Solidarité afin de faire un diagnostic social de la population des Îles Noires. L’opération a été financée à hauteur de 40 000€. A la mi-février, le bilan faisait état de 8 parcelles occupées par 28 ménages dont 7 familles avec jeunes enfants soit 30 personnes qui ont « la capacité d’être autonomes » et qui sont d’ores et déjà accompagnées selon la préfecture. Par ailleurs 16 personnes « fragiles, très précaires », 11 personnes âgées malades, 9 personnes isolées et 17 personnes refusant tout diagnostic ont été recensées. Certains habitants font régulièrement le trajet France-Bulgarie.

Pour mieux comprendre la situation des Îles Noires, lire notre article de l’été 2018 sur 37 degrés ou celui publié fin 2017

Les services de l’Etat, la Métropole et la Ville de La Riche indiquent que Pôle Emploi ou l’Education Nationale ont été mobilisés pour encadrer ces familles, qui ont depuis peu un domicile « officiel » à Entraide et Solidarité, au Centre Communal d’Action Sociale de Tours ou à celui de La Riche. L’objectif principal des autorités est de trouver des emplois aux habitants des Îles Noires. Sur 42 en âge de travailler, 2 sont en CDD, 3 suivies par la Mission Locale et 1 par Pôle Emploi qui viendra mener des entretiens sur le site à la mi-mars pour trouver des pistes de postes. La Mission Locale de La Riche va renforcer son accompagnement auprès des jeunes, nous dit-on. Des formations en français sont également menées.

(c) Pascal Montagne

Pour le logement « plusieurs pistes sont évoquées » : des logements mis à disposition par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale pour un début de parcours d’insertion avant l’intégration d’un autre logement ou des baux pris en charge par des associations qui transfèrent ensuite la responsabilité du logement aux personnes qui y vivent. Deux options donc pour stopper l’habitat en bidonville.

Enfin, 15 mineurs de 6 à 16 ans vivent sur le campement et sont censés être scolarisés (un le sera bientôt en CM2). Un dispositif est mis en place pour évaluer leur niveau. Une enseignante prend en charge certains enfants deux fois par semaine pour leur apprendre le français. Certains devront être vaccinés contre la diphtérie le tétanos et la polio avant de pouvoir intégrer un établissement.

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