Et une autre contre des suppressions de postes de contrôleurs.
Ce vendredi matin, les syndicalistes de la SNCF se sont levés tôt pour occuper le parvis de la gare de St-Pierre-des-Corps pendant plus de 2h. Peu avant 7h, ils ont commencé à faire signer une pétition pour le maintien des guichets de vente de billets dans la gare. Ils marquent ainsi leur vive opposition à la décision de la SNCF de fermer, dès février, ses 4 guichets ouverts jusqu’ici de 6h à 20h. Et même si depuis la région Centre-Val de Loire a annoncé qu’elle allait financer elle-même le maintien d’un guichet 8h par jour (à priori de 12h à 20h), la pilule ne passe pas.
Pour Rodolphe Badinier de la CGT, c’est tout simplement une forte baisse de qualité de service « au profit du tout numérique ». S’il ne conteste pas qu’aujourd’hui la plupart des billets de train se vendent par Internet, il regrette ces fermetures « car tout le monde n’a pas Internet ». Autre argument : « Orange ou SFR continuent d’avoir des boutiques physiques. Les clients ont besoin de contact humain même s’ils peuvent faire leurs démarches en ligne. » On notera d’ailleurs que comme le soulignait récemment un article de Libération, certains billets de train ne peuvent pas se réserver en ligne (les billets à tarif réduit de congé annuel), « et d’autres à tarif réduit ne se réservent que par Internet ce qui constitue une inégalité » regrette aussi le cheminot.
Autre bataille du moment entre les syndicats et la direction de la SNCF en Centre-Val de Loire : la baisse du nombre de contrôleurs dans les trains. Sur certaines lignes comme Paris-Chartres-Le Mans, c’est déjà efectif depuis un moment sur certains types de trains. Bientôt, la ligne Tours-Vierzon-Nevers devrait aussi être concernée, ce qui représenterait, d’après la CGT, une quinzaine de suppressions de postes (des mutations). « Ce n’est encore qu’un projet mais ça devrait s’appliquer à partir du 11 décembre » s’alarme Rodolphe Badinier qui craint notamment une baisse de la sécurité : « il y a des voyageurs qui pourraient en profiter pour racketer les gens. Et puis sur cette ligne, il y a parfois des zones blanches, de longues périodes sans arrêt en gare. Que fait-on s’il se passe quelque chose et qu’il n’y a pas de contrôleur ? Ils sont aussi essentiels pour informer les clients en cas de retard ou pour les correspondances. »
La CGT, qui s’insurge que la SNCF « trouve 100 millions d’euros pour renflouer sa filiale Ouibus mais ne mette pas d’argent pour les guichets et les contrôleurs » organisera une réunion publique sur ces questions le jeudi 3 novembre prochain à 17h30 au Foyer Cheminot de la Rue Blaise Pascal à Tours. En attendant, la pétition est accessible par ici. Près de 500 personnes l’ont déjà signée.