La Riche : gros changements en vue sur le chantier du Plessis-Botanique

Les plans de l’écoquartier sont modifiés.

Dans 5 ans ce sera sûrement un des endroits les plus en vue de Tours Métropole : l’écoquartier Plessis-Botanique à La Riche, situé entre le château et le jardin qui lui donnent son nom. Avec l’écoquartier de la Guignardière de Chambray, ce sont les deux nouveaux grands ensembles immobiliers en construction dans l’agglomération. Le Larichois a déjà près d’un quart de sa surface réalisée, sans oublier l’annexe de la fac de médecine qui accueille 1 500 étudiants depuis une demi-douzaine d’années déjà. « On y réalise environ 3 ventes par mois avec des prix entre 3 700 et 4 000€ le m² » indique l’entreprise Icade qui coordonne le projet.

L’endroit a des atouts pour attirer habitants ou investisseurs : proximité du centre de La Riche avec ses commerces, voisinage du Jardin Botanique et de l’hôpital Bretonneau… et la promesse du passage de la 2e ligne de tramway de l’agglomération à l’horizon 2026. Néanmoins, le chantier subit ces temps-ci une vaste remise en question.

Matériaux biosourcés pour les constructions

« Nous voulons prendre en compte de nouveaux critères d’aménagement, les enjeux écologiques, énergétiques et de partage de l’espace public » explique le maire de La Riche Wilfried Schwartz, également président de Tours Métropole qui chapeauté le programme en tant que zone d’intérêt métropolitain, première du genre. Pour rappel, nous sommes là dans une ancienne zone maraîchère de 15ha désormais dédiée à la ville et qui accueillera à terme environ 1 200 logements donc 2 500 à 3 000 personnes. « Nous voulons en faire une vitrine pour la Métropole » plaide sa vice-présidente à l’urbanisme, la Tourangelle Cathy Savourey.

Au-delà des mots, les changements vont êtres concrets. Par exemple, adieu l’Avenue Mendès France partagée entre le tramway et les voitures. La nouvelle idée est de faire un axe uniquement dédié à la ligne B et aux circulations dites douces (piétons, vélos…) le tout au milieu de rangées arborées. Le plan global va également être revu et corrigé avec tout un réseau de placettes et surtout de ruelles où les véhicules motorisés ne seront pas prioritaires. « On doit pouvoir dormir la fenêtre ouverte et être au calme l’été par une chaude nuit. Il faut un équilibre ville-nature » explique la nouvelle architecte Claire Schorter (IAQ) qui a déjà travaillé sur des gros chantiers comme l’Île de Nantes et qui envisage des jardins familiaux et partagés au pied des constructions en écho au passé agricole de la zone.

Ne pas revivre l’échec des Deux-Lions

L’architecture des bâtiments aux appartements traversants sera repensée pour rendre la verdure plus visible, diminuer les vis-à-vis… Et surtout garantir des constructions plus écoresponsables, le terme employé par les élus étant celui « d’architecture bioclimatique ». L’ensemble sera relié au réseau de chaleur biomasse, c’est-à-dire chauffage au bois. Et pour l’eau, il y aura une attention particulière à rendre les sols perméables pour favoriser l’écoulement (c’est ce qu’explique Karine Robert de l’aménageur Icade). Certains logements seront disponibles en accession à la priorité pour les foyers modestes, et on comptera 15% de HLM.

En plus des logements, le quartier du Plessis-Botanique accueillera commerces et locaux artisanaux sans oublier la proximité d’un groupe scolaire. Là, c’est le spectre de l’échec des Deux-Lions à Tours (école ouverte tout récemment, manque de commerces de proximité) qu’il faut à tout prix éviter. Ainsi, l’idée est de faire à la fois un quartier pratique et agréable avec une philosophie résumée par Cathy Savourey : « On ne peut plus continuer à croire que dès qu’il y a un espace vide on doit le remplir. »

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