StorieRégionales, #1 – Candidatures, bruits de couloirs… Info Tours vous raconte la campagne

A moins de deux mois du 1er tour.

Double scrutin les dimanches 20 et 27 juin en Indre-et-Loire : on vote à la fois pour renouveler le Conseil Départemental basé à Tours et le Conseil Régional situé à Orléans. Des élections décalées de 3 mois à cause de la crise sanitaire, et qui vont avoir des conséquences sur la politique des 6 prochaines années. La campagne commence tout juste. Pour la suivre, vous pouvez compter sur Info Tours : au fil des semaines, nous vous proposerons régulièrement des points sur l’actualité des différentes forces en présence. Voici le 1er épisode…

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A droite et au centre…

En 2015 le Rassemblement National est arrivé nettement en tête au 1er tour des Régionales en Centre-Val de Loire et il compte bien refaire le coup cette fois-ci. C’est un jeune élu d’Eure-et-Loir qui s’affiche en tête de liste : Aleksandar Nikolic, posant naturellement avec Marine Le Pen sur ses affiches pour compenser son déficit de notoriété à l’échelon local et parce que ça a toujours été la ligne du parti de miser sur sa figure de proue dès que possible. Un premier tract a été publié annonçant une volonté de stopper « les gaspillages ou financements de projets inefficaces et coûteux » ainsi que « la prime à l’insécurité que représentent les millions d’euros déversés dans les quartiers tenus par les délinquants ». Autre objectif : « réserver les marchés publics aux entreprises locales » ou encore créer un parc d’attraction sur le thème de Léonard de Vinci… dans le Loiret.

Comme il faut aussi des têtes de listes départementales, le RN a choisi une personnalité que l’on n’attendait pas forcément en Indre-et-Loire : Lionel Béjeau, jusqu’ici plutôt proche de Debout la France. Il était surtout dans la majorité LR-UDI qui a dirigé la mairie de Tours entre 2014 et 2020. En cas de victoire, ce médecin est amené à traiter les questions de santé.

Autre candidat de droite : le Tourangeau Guillaume Lapaque qui faisait un temps équipe avec le Blésois Gildas Vieira mais part finalement en solo. Celui qui préside également la fédération départementale des commerçants devait présenter sa liste la semaine dernière mais en a été empêché pour cause de coronavirus (il s’est retrouvé cas contact).

On va maintenant s’intéresser à Nicolas Forissier, qui mène une liste regroupant notamment des membres du parti Les Républicains et des centristes de l’UDI. Ce député de l’Indre a repris le flambeau laissé libre par le vice-président d’LR Guillaume Peltier qui préfère se concentrer sur son département du Loir-et-Cher. En Touraine, c’est le maire de Joué-lès-Tours Frédéric Augis qui mène la campagne avec plusieurs autres personnalités locales derrière lui comme Marion Cabanne, ex première adjointe de la mairie de Tours entre fin 2017 et mi-2020. Mais aussi : l’ex-membre du gouvernement et actuelle élue régionale Claude Greff (Amboise), le maire de Loches Marc Angenault, la conseillère régionale sortante Christine Fauquet (maire de Saint-Règle), le Saint-Cyrien Fabrice Boigard actuel élu au Département mais aussi le maire de Semblançay Antoine Trystram.

Plus au centre, La République En Marche fait cavalier seul. Le mouvement présidentiel part sous ses propres couleurs et celles du MoDem, à l’inverse de la région PACA où il tente une alliance avec Renaud Muselier issu de la droite. C’est le ministre en charge des relations avec le Parlement Marc Fesneau, originaire du Loir-et-Cher, qui est en tête de liste. La majorité sortante, c’est clairement l’adversaire prioritaire pour lui. Dans une interview à 37 degrés il pointe « une inertie après plus de 20 ans au pouvoir », mais aussi un dernier mandat « grevé par un alliage composite tenant plus à des accords de partis qu’à une vraie politique ambitieuse pour nos territoires. »

Son credo : créer un sentiment d’unité dans une région aux territoires divers et aux intérêts qui peuvent l’être tout autant. « Il faut respecter les diversités de nos territoires mais trouver une unité et des projets communes pour tirer la région dans son ensemble vers le haut » nous dit-il.

Si l’intégralité de la liste n’est pas encore dévoilée, l’annonce de la présence du journaliste Perico Legase sur celle-ci en Indre-et-Loire a fait déjà pas mal de bruits, voire le début d’une polémique avec une partie de membres de LREM regrettant celle-ci…

 

A gauche…

Deux listes sont en compétition pour obtenir le leadership, et savoir qui pourra imposer le plus de choses à l’autre au moment de construire une union de second tour.

D’abord il y a l’équipe du président socialiste sortant François Bonneau, qui compte bien rester à son poste. Il s’engage avec le soutien du PS mais aussi des communistes. Défend son bilan à la tête de la collectivité et repart en campagne avec Temanuata Girard comme tête de liste en Indre-et-Loire. C’est une agricultrice de Luynes qui a déjà milité pour la Confédération Paysanne et a occupé des responsabilités nationales pour ce syndicat. A ses côtés, des noms bien connus qui se réengagent : l’actuel vice-président régional chargé des sports Mohamed Moulay, le maire de Langeais Pierre-Alain Roiron ou encore le vice-président chargé de la culture à Tours Métropole Jean-Patrick Gille. A noter que le PRG et Cap Ecologie sont également soutiens de la démarche.

En face, l’actuel vice-président en charge de l’écologie dans la région mène une campagne dissidente. Charles Fournier a réuni avec lui un conglomérat de partis comprenant EELV, La France Insoumise, Génération.s ou encore A Nous la Démocratie. Dans une interview à 37 degrés l’homme insiste insiste sur la force présence de citoyennes et de citoyens sur les listes qui seront présentées en avril : 40%, contre 60% de membres des différents partis. « On a besoin de recoller le lien avec les citoyens et notre démarche est extrêmement inédite dans sa forme même si je sais qu’il y a un doute sur l’habillage de façade » précise-t-il également. Parmi ses priorités : revoir les aides économiques ou lutter contre l’artificialisation des sols.

L’autre liste dont il faut vous parler comporte également une vice-présidente de la majorité actuelle (signe qu’elle s’effrite pas mal à l’heure de retourner aux urnes) : Christelle de Crémiers. Une figure loirétaine des Gilets Jaunes – Jérémy Clément – est co-tête de liste. Son nom : Démocratie EcoLogique « une liste 100% citoyenne, sans soutien financier ni logistique d’aucun parti, de sensibilité majoritairement de gauche et écologiste » nous dit-on. « La présentation d’une liste 100% citoyenne, une première en région Centre Val de Loire, se produit au cœur d’une crise démocratique profonde, sur fond de crise sanitaire et d’isolement. Le malaise social, qui s’était manifesté dans les ronds-points, a grandi depuis, et la réponse ne pourra être que démocratique. Or les partis politiques, malgré leur légitimité, n’ont plus aujourd’hui la capacité d’apporter l’ensemble des réponses » plaide-t-elle également. Une démarche ralliée par Gildas Vieira (don on parlait plus haut).

Enfin, retenez que Lutte Ouvrière se lance dans l
a campagne. La Tourangelle Anne Brunet va mener la liste du parti en Indre-et-Loire. C’est Farida Megdoud qui sera tête de liste régionale, comme c’était déjà le cas en 2010 et 2015.

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