Le tuto pour tout comprendre aux élections régionales 2021 en Indre-et-Loire

Le scrutin est prévu les dimanches 20 et 27 juin.

Laissons un peu de côté la crise sanitaire et parlons politique car il y a de gros enjeux pour les 6 ans à venir… Fin juin on vote pour renouveler le Conseil Régional en Centre-Val de Loire et dans les 12 autres régions de France métropolitaine. Le scrutin était prévu en mars mais il a été décalé de 3 mois à cause de la crise sanitaire. Rendez-vous donc les dimanches 20 et 27 juin (en même temps que les élections départementales dont on vous parle dans ce deuxième article). Si vous n’avez pas tout suivi, pas d’inquiétude : cet article va vous aider à y voir plus clair…

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C’est quoi le Conseil Régional ?

Basée à Orléans, cette institution a la possibilité d’agir dans les six départements de la région (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret). Parmi ses principales compétences, on citera l’organisation des transports : les TER, c’est la SNCF qui les fait rouler mais la Région qui organise tout (achat des trains, nombre d’allers-retours quotidiens sur une ligne…). Voilà pourquoi elle a créé sa propre marque, Rémi… que l’on retrouve sur les cars. C’est aussi la Région qui gère les lignes de transport scolaire ou les liaisons routières comme Tours-Amboise. D’ici peu, c’est encore la Région qui pourra décider de garder la SNCF ou de faire confiance à une entreprise privée pour ses trains.

L’autre compétence très importante du Conseil Régional c’est la gestion des lycées (cantines, travaux de rénovation, nouvelles constructions, entretien…). C’est elle qui organise les forums de l’orientation mais aussi des événements autour de l’emploi. D’ailleurs, elle a la capacité de créer des dispositifs d’emplois aidés, notamment pour les associations. Elle dispense également de très nombreuses aides économiques pour des entreprises touristiques, commerciales, industrielles ou encore des start-ups…

Un bus Rémi aux couleurs de la Région.

Troisième domaine d’intervention phare : la santé, avec en ce moment le recrutement de médecins salariés contre les déserts médicaux ou la création d’un réseau de Maisons de Santé pluridisciplinaires un peu partout en Touraine et sur le reste du territoire. Dans le domaine du sport, elle subventionne de nombreux clubs. Elle s’investit en prime dans de grands projets comme le financement de la 2e ligne du tram de Tours ou de l’aéroport mais aussi des opérations plus modestes dans plein de communes. Pour le tourisme, elle pilote des campagnes de communication. Pour la culture elle soutient des organismes comme l’orchestre basé à l’Opéra de Tours.

Le budget total du Centre-Val de Loire en 2021 c’est 1 milliard 777 millions d’€ dont quasiment 1 milliard pour son fonctionnement (salaires, charges…), le reste en investissement. Cela représente 3 fois le budget du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire, 4 fois celui de Tours Métropole.

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Comment ça marche ?

Le Conseil Régional est composé de 77 élus et il se réunit en assemblée plénière environ une fois par mois pour voter une série de délibérations qui définissent sa politique, mais aussi tout un tas de subventions allouées aux différents territoires. Il peut également passer des contrats sur plusieurs années comme celui signé avec Tours Métropole afin de définir le cadre des chantiers locaux soutenus depuis Orléans.

Actuellement, c’est le socialiste François Bonneau qui préside cette collectivité. Son groupe dirigé par le Tourangeau Jean-Patrick Gille comporte 29 membres, il y en a 10 chez les écologistes, soutiens de la majorité. Dans l’opposition, le groupe de la droite et du centre est présidé par Guillaume Peltier et occupe 20 sièges, 15 pour le groupe Rassemblement National de Michel Chassier. On compte 3 élus non-inscrits. L’Indre-et-Loire compte 20 élus.

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Comment se passe l’élection ?

Chaque parti ou mouvement désigne une tête de liste régionale candidate pour devenir président ou présidente. Ensuite, il faut composer 6 listes départementales avec une alternance homme-femme. Pour se qualifier au second tour du 27 juin, il faut au moins 10% des voix à l’échelle régionale (et non départementale). Il est possible de modifier les listes entre les deux tours comme ça se fait aux élections municipales. Dans ce cas, une liste qualifiée peut intégrer les membres d’une équipe qui a obtenu au moins 5% des suffrages. A la fin, la liste arrivée en tête obtient un quart des sièges à pourvoir plus une proportion d’élus équivalente à son score. Les autres listes se partagent le reste selon leur résultat.

La campagne devrait porter sur les questions économiques (quels axes pour la relance post-Covid ? Quelles entreprises aider en priorité ? Quels axes de formation à mettre en place avant tout ?). On parlera forcément environnement (comment soutenir l’agriculture ? Quels menus dans les cantines au lycée ? Quelle politique aéroportuaire ?). La question des transports sera abordée (quelles liaisons ferroviaires à encourager ? Comment maintenir les petites lignes) ou de santé (comment lutter toujours plus contre les déserts médicaux ?). Certaines listes comptent aussi axer leurs propos sur des sujets comme la sécurité, la culture…

Le problème c’est qu’avec la crise sanitaire il faut s’attendre à une campagne compliquée (pas de meetings ou de réunions publiques, au moins dans les premières semaines). Beaucoup de choses risquent de se passer sur Internet, au risque de toucher un nombre restreint d’électrices et d’électeurs.

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