Village des Marques à Sorigny : « Le projet est bien vivant et sera remanié »

C’est ce que dit le maire de la commune.

C’était un camouflet de plus pour un projet qui déclenche des oppositions de toutes parts depuis qu’on a eu vent de son existence en 2018… Fin décembre 2020, la justice administrative a mis un coup d’arrêt au Village des Marques de Sorigny, c’est-à-dire un nouveau centre commercial qui pousserait sur la zone Isoparc à proximité immédiate de l’A10 et qui accueillerait des boutiques proposant leurs collections des années précédentes à prix réduits comme ça se fait déjà ailleurs en France. Le tout dans un décor reconstitué de village typique du Val de Loire avec l’ambition affichée de parier sur la tendance du tourisme commercial.

Dans l’air du temps pour les uns, complètement dépassé pour les autres, le chantier porté par le privé a été soutenu sans pareille par le maire de Sorigny. En revanche, il y a eu de fortes oppositions à Tours Métropole, de la part du maire de Tours de l’époque Christophe Bouchet puis des autorités préféectorales : le dossier n’a pas été accepté par la Commission d’Aménagement Commercial.

Malgré cette fronde, un recours avait donc été déposé devant la justice administrative par la Communauté de Communes Touraine Vallée de l’Indre. Il a été rejeté. Pas de quoi arrêter le maire de Sorigny Alain Esnault qui s’est exprimé ce jeudi par communiqué :

« Depuis le mois de décembre 2017, je porte ce projet ambitieux et moderne. Je vous informe que le projet est bien vivant et qu’il sera remanié pour prendre en compte les observations formulées. Le NON de la Cour d’Appel de Nantes est une décision qui était attendue. Elle réutilise un argumentaire à visée politique : celui d’une bataille des territoires pour la répartition des richesses et des aménagements. »

L’élu annonce également un pourvoi devant le Conseil d’Etat contestant l’analyse judiciaire :

« Je reste toujours circonspect sur les principaux motifs du refus. Pour mémoire, ISOPARC, Zone d’Activité de 235 hectares a été déclarée d’utilité publique en 2004 comme parc d’activités destiné à accueillir des entreprises industrielles, des commerces, des bureaux et des services. On ne consomme donc pas de terre agricole supplémentaire. »

L’artificialisation des sols a été avancée pour critiquer le projet. Mais ce n’est pas le seul argument de ses opposants : les commerçants du centre-ville de Tours avaient notamment dénoncé une concurrence à leurs boutiques, craignant de voir fuir la clientèle. Dans la NR fin 2020, le porteur privé du projet d’une centaine de boutiques sur 2ha a lui estimé que c’était un faux procès, la concurrence étant – à son avis – plutôt sur Internet. Lui aussi affirme toujours vouloir ouvrir Le Village des Marques qu’il voit comme porteur d’emplois et de rayonnement pour le département.

Photo d’archives, juin 2018.

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