Aéroport de Tours : objectif 500 000 passagers

C’est l’objectif affiché par Tours Métropole à moyen terme

De 200 000 aujourd’hui, l’aéroport de Tours pourrait atteindre 500 000 passagers d’ici 2035. C’est tout du moins les perspectives de développement présenté par le directeur du Syndicat mixte pour l’aménagement et le développement de l’aéroport international de Tours (Smadait) aux élus de Tours Métropole samedi dernier en commission générale.

Un objectif atteignable à croire les perspectives et un chiffre qui permettrait à l’aéroport de Tours d’atteindre l’équilibre financier.

Dès lors la question se pose, comment plus que doubler l’affluence de l’aéroport de Tours, tout en se libérant d’un modèle économique aujourd’hui essentiellement basé sur du financement public (près d’un millions d’euros pour les trois collectivités partenaires : Tours Métropole, la Région Centre Val de Loire et le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire) ?

Cela passe par un développement sur plusieurs axes pour les élus de Tours Métropole :

  • Développer le tourisme grâce à l’aéroport :

Si aujourd’hui 70% des passagers sont sortants, la Métropole veut inverser la tendance, ou plus précisément rééquilibrer la part de voyageurs entrants-sortants. Métropole touristique, Tours veut donc faire de son aéroport une porte d’entrée à l’ensemble du Val de Loire. Pour y arriver, le SMADAIT étudie les possibilités de liaisons avec les pays pourvoyeurs de touristes comme l’Allemagne ou l’Italie. L’enjeu serait de capter de nouvelles lignes à partir de régions de ces pays, avec de nouvelles compagnies afin d’être moins dépendants de Ryanair comme c’est le cas aujourd’hui.

Capter des touristes mais aussi leur proposer une offre d’accueil digne de ce nom avec l’aménagement d’un aérogare comprenant plus de services qu’aujourd’hui serait également dans les tuyaux : au niveau du parking mais aussi de l’aérogare. « Aménager l’accueil c’est répondre également au confort des Tourangeaux qui utilisent l’aéroport » note l’élu socialiste Vincent Tison. Pour ce dernier, l’aéroport a une véritable utilité pour le territoire mais aussi pour les Tourangeaux. « Cela a permis notamment à tous ceux qui sont originaires du Portugal de se rapprocher de leurs familles là-bas », cite-t-il ainsi en prenant l’exemple de la ligne Porto-Tours.

Toujours dans l’axe touristique, le syndicat mixte de l’aéroport aimerait proposer des packages touristiques avec les sites du Val de Loire.

  • Aménager la zone autour de l’aéroport :

L’histoire est entendue, le départ de l’Ecole de Chasse de la base aérienne en 2021 entraîne d’un côté des coûts supplémentaires de gestion (rappelons qu’actuellement l’Armée prend en charge une partie de l’entretien et de la gestion de l’aéroport, un service estimé dans un premier temps à 2 millions d’euros avant d’être revu aujourd’hui à la baisse). Mais à Tours Métropole on regarde dorénavant cette nouvelle du côté du verre à moitié plein. Avec ce départ, l’Armée va en effet libérer 200 hectares de terrain autour de l’aéroport. Un foncier qui intéresse forcément l’intercommunalité qui voit dans ces terrains une excellente occasion de développer un quartier d’activités en lien avec l’aéroport. De quoi envisager des rentrées financières supplémentaires qui seraient injectées dans l’économie de l’infrastructure aéroportuaire. Avant cela, il faudra néanmoins investir pour revitaliser le site laissé par l’Armée de l’Air. Un investissement estimé à 30 millions d’euros pour lequel Tours Métropole espère un coup de main de l’Etat.

  • A terme, faire de la zone un « hub » important de la Métropole

La zone de l’aéroport pourrait devenir un centre des mobilités à l’avenir, c’est en tout cas comme ça que le pense Frédéric Augis, vice-président de la Métropole en charge des transports et par ce biais président du syndicat mixte gérant la plateforme aéroportuaire tourangelle. Pour ce dernier, la réflexion doit être globale. « L’important ce sont les mobilités dans leur ensemble, réfléchir à comment on maille le territoire. » Et ce dernier de citer notamment les réflexions sur un passage à proximité de La Loire à Vélo ou encore l’installation de la halte routière pour les « bus Macron »… Avec le tramway à côté également, l’aéroport de Tours deviendrait ainsi un point central des mobilités, notamment touristiques dans l’agglomération tourangelle.

Pour aller plus loin, lire également notre grand angle sur 37 degrés : Le plan de vol de Tours Métropole pour l’aéroport

Mathieu Giua

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