Tours veut se battre pour accueillir les JO 2024 avec Paris

Une réunion est prévue le 7 juillet.

Ce mardi 23 juin, Paris lance officiellement sa candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. Après deux échecs en 2008 et 2012, la capitale veut cette fois croire en ses chances espérant faire du premier événement sportif mondial une vitrine pour la région parisienne et la France toute entière. Evidemment, l’exposition offerte par les JO attire les convoitises. Et sur ce point Tours est en première ligne.

Imaginez… Et si le Cher accueillait les épreuves d’aviron et de canoé-kayak dans moins de dix ans ? C’est tout à fait plausible, car soyons clairs, ce n’est pas sur la Seine qu’elles vont avoir lieu. Tours veut s’impliquer dans l’aventure et c’est Christophe Bouchet, l’adjoint au maire en charge du rayonnement qui porte ce dossier (sachant que son homologue des sports Xavier Dateu « est dans la boucle »). L’élu a rendez-vous le 7 juillet avec Nathalie Ianetta, conseillère du président de la République en charge de ce dossier. Car même si c’est la ville de Paris qui se lance dans l’aventure, l’Etat suit tout ça de très près. Il s’agit là d’un premier contact qui en préfigure de nombreux autres avant une décision définitive.

En compétition avec la banlieue parisienne

« J’ai besoin d’obtenir des assurances politiques » nous explique Christophe Bouchet. Car pour monter un dossier, envisager des aménagements, chercher des partenaires… Tours doit être sûre de pouvoir faire pleinement partie du dispositif de candidature. Sauf qu’elle n’est pas seule et a notamment en face d’elle une concurrente de taille : Vaires-sur-Marne. Dit comme ça, ça ne fait pas rêver. Mais en fait c’est une commune située juste à côté… de Disneyland Paris. Donc 40 minutes de RER et hop, vous êtes dans la capitale.

Tours a-t-elle les armes pour lutter ? Christophe Bouchet veut croire que oui : « Il faut être ambitieux. L’idée c’est de savoir si on veut faire de ces JO une vitrine du Grand Paris ou de la France en faisant la promotion de la décentralisation et du tourisme. Tours est à 1h de Paris en TGV et les sites de compétition seraient à 5 minutes de la gare de St-Pierre-des-Corps. Nous avons aussi une grande capacité hôtelière, l’aéroport… Quelle meilleure preuve du savoir-faire français ? »

Un dossier technique « facile à monter » en cas de succès

C’est donc le lobby parisien que Christophe Bouchet va affronter mais « je me battrai ! » nous dit-il, d’autant que même si aujourd’hui les bords du Cher ne sont pas du tout aménagés pour accueillir des JO : « le dossier technique est facile à monter, c’est l’affaire de 3 mois. Le projet pourrait être financé par des partenaires privés. A Sidney et Londres, c’est EDF qui a financé la rivière du canoé. » Il insiste aussi sur le fait que dans de très nombreuses éditions précédentes des JO auxquelles il a assisté (comme Séoul) « les sites de compétition étaient au moins à 1h de route. » D’ailleurs, pour la voile, qu’ils le veuillent ou non, les JO de Paris 2024 seront forcés de s’exporter. La Rochelle et même… Hyères sont intéressées.

La dernière question, et non des moindres, c’est : Paris est-elle en mesure de remporter cette compétition ? « Si les Etats6unis présentent une bonne candidature ce sera complqiué » concède Christophe Bouchet. Reste alors à savoir si la capitale réussirait à accepter un troisième échec d’affilée et trouverait les forces de se remettre en selle pour 2028.

Olivier COLLET

Photo : l’actuelle « rivière » de Tours, en face des Fontaines, sur l’Île Balzac.

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