Indre-et-Loire : le bac 2019 perturbé par une grève dès lundi ?

Un mouvement pour protester contre la réforme de l’examen.

Lundi matin, dès 8h : le grand jour pour 6 490 candidates et candidats au bac en Indre-et-Loire. L’heure des premières épreuves, dont la très redoutée philosophie pour de nombreuses filières. Mais cette année le stress autour des sujets se conjugue avec une autre question : y’aura-t-il assez de monde pour surveiller les élèves dans les centres d’examens d’Indre-et-Loire, de la région et de tout le pays ?

Après hésitation, plusieurs syndicats enseignants appellent à la grève lundi. Un mouvement qui s’oppose à la réforme du bac, celle qui va transformer l’examen comme on le connait aujourd’hui. Fini les très célèbres filières L (littéraire), S (scientifique) ou ES (économique et social). Désormais les jeunes auront à choisir des spécialités : 3 en classe de 1ère puis 2 à garder en Terminale. Cette modification du cursus – pas la seule – inquiète bon nombre de profs qui estiment par exemple que derrière des objectifs pédagogiques le gouvernement cherche à modifier l’organisation du lycée pour des raisons d’économies budgétaires.

« Cette colère est également alimenté par le mépris, l’autoritarisme et le refus de toute discussion dont fait part le Ministre de l’Education nationale. Cette colère se nourrit enfin de la poursuite de la dégradation des conditions de travail et de rémunération que nous subissons depuis trop longtemps » écrit par ailleurs Philippe Connil, représentant du mouvement pour le lycée Grandmont de Tours, le plus grand d’Indre-et-Loire. Lundi, un rassemblement est prévu à 7h30. Lors d’une AG, 51 personnes sur 77 ont soutenu le principe d’une grève. D’autres établissements devraient également se mobiliser fortement comme Jean Monnet à Joué ou Vaucanson à Tours, 1er lycée d’Indre-et-Loire à avoir lancé la fronde au printemps.

Ce mouvement peut-il avoir des incidences sur le déroulé des épreuves ? Des candidats vont-ils se retrouver dans des salles sans surveillance ? Le rectorat de l’académie Orléans-Tours assure que non. Prévenue bien en amont de l’imminence d’une grève, les services de l’éducation nationale se sont organisés. Par exemple à Vaucanson ils ont demandé 80 surveillants au lieu de 50 les autres années, pour pallier une éventuelle mobilisation conséquente. La possibilité de faire appel à des retraités a également été mise sur la table.

Si les enseignants ne dénoncent pas forcément l’intégralité de la réforme, ils regrettent en tout cas l’absence d’ouverture de la part du ministère pour reporter d’un an son entrée en vigueur ou alors pour autoriser la conservation d’une troisième option en Terminale, même de façon mineure mais pour éviter aux élèves de devoir faire des choix draconiens et – peut-être – de créer des inégalités et concurrences entre établissements. C’est donc pour cela qu’ils vont jusqu’à tenter de perturber l’examen phare du système scolaire français, ce qui est quand même assez inédit. Mais dans les faits, il ne devrait pas y avoir d’annulation pure et dure de l’examen, tout au plus de possibles reports d’épreuves.

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