Indre-et-Loire : mais au fait, ils servent à quoi les défenseurs des droits ?

Le département compte deux délégués, bientôt trois.

Une plainte que la police ou la gendarmerie refuse de prendre…

Un enfant exclu de la cantine à cause de ses allergies…

Un détenu qui a des difficultés pour ouvrir un compte bancaire ou qui s’estime malmené par un surveillant…

Un conflit avec les impôts ou une autre institution publique…

Des difficultés à gérer la dématérialisation d’une démarche administrative…

Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, on peut faire appel aux délégués des défenseurs des droits en Indre-et-Loire. On ne le sait peut-être pas assez mais ils existent. Ils tiennent des permanences au Centre de Vie du Sanitas de Tours, à la préfecture d’Indre-et-Loire, et une fois par mois dans les sous-préfectures de Loches et Chinon (même si jusqu’à la rentrée, les rendez-vous de Loches et de la préfecture ne sont pas assurés en attendant l’arrivée d’un troisième délégué tourangeau pour compléter le duo actuel).

Le défenseur des droits, vous le connaissez peut-être au niveau national : c’est Jacques Toubon. Un homme qui n’hésite pas à tacler l’Etat, par exemple quand il s’agit de dénoncer l’utilisation des LBD pendant les manifestations de Gilets Jaunes. Et puis il y a les délégués du défenseur des droits, plus de 500 en France, en général des retraités de la fonction publique. Ils sont bénévoles. Le dernier arrivé en Indre-et-Loire est un peu connu : c’est l’ancien maire de La Riche Alain Michel, et il collabore avec Françoise Marié, qui exerce cette fonction depuis 6 ans dont 4 pour notre département.

Les délégués du défenseur des droits peuvent donc être saisis en cas de conflit… ou simplement pour des informations. 558 contacts ont été établis en 2018 en Indre-et-Loire, dont 291 pour des réclamations. Les dossiers sont en moyenne traités en un mois et demi, et réorientés vers d’autres services ou institutions s’ils ne peuvent pas être instruits localement. Parmi les dossiers clôturés en 2018, la quasi-totalité concernait des dysfonctionnements du service public, les autres (10) l’enfance, des discriminations ou la déontologie de la sécurité.

A noter qu’au sujet de la sécurité, en Touraine les délégués n’ont pas spécifiquement été contactés pour des sujets ayant un rapport avec les manifestations des Gilets Jaunes, y compris en 2019. Mais peut-être que des signalements ont été faits directement au niveau national. Par ailleurs, Françoise Marié et Alain Michel nous indiquent que les fractures sociales dénoncées dans les cortèges, ils les ressentent aussi au fil de leurs entretiens. A ce moment de l’article, il est utile de préciser que ces rencontres sont gratuites, confidentielles et avec un anonymat préservé.

Contacts tourangeaux : 02 47 31 39 00 (pour les permanences du mardi au Sanitas) ou defenseurdesdroits.fr pour prendre contact en ligne.

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