Camille et Maëva imaginent les culottes les plus cool de Tours

Les deux sœurs créent une marque de lingerie écoresponsable.

Maëva a 21 ans, elle est styliste et travaille à Chambray-lès-Tours. Sa sœur aînée Camille a deux ans de plus, elle était prof mais elle vient de changer d’orientation pour s’embarquer dans des études de communication. Comme tout le monde (enfin, presque tout le monde), ces deux filles mettent des sous-vêtements. Et comme beaucoup d’entre nous, acheter des fringues fait partie de leurs passions. Jusqu’au mois de janvier 2019…

« On a été de grandes consommatrices de mode dans des enseignes de type Zara. On a décidé d’arrêter d’acheter ces vêtements de fast fashion parce que la surproduction pour ces enseignes a un effet néfaste sur l’environnement. Donc maintenant on va seulement chercher des vêtements de seconde main dans la friperie » nous expliquent Camille et Maëva. L’idée leur est venue en janvier, un dimanche, au petit déjeuner : « cette résolution arrive un peu tard mais elle est essentielle car l’industrie de la mode est la 2ème plus polluante au monde. »

Acheter en seconde main, ok. De plus en plus de personnes le font malgré les réticences tenaces d’une partie de la population. Mais ce qui est ok pour les jeans, les robes ou les pulls est plus délicat dès qu’on parle de sous-vêtements. Camille et Maëva confirment : « cette question de la lingerie s’est posée assez vite. On ne voulait pas acheter de culotte déjà portée, c’est très intime une culotte. D’où l’idée de créer notre marque Foulette. »

Foulette, ce sont des culottes neuves mais créées à partir de tissus de seconde main. En l’occurrence des foulards chinés en friperie puis découpés, cousus et transformés. « On a fait plusieurs prototypes avant de trouver la forme parfaite » expliquent les deux sœurs.

Capture du compte Instagram Foulette comptant 400 abonnés début avril 2019.

La production est gérée par Maëva, tout est fait main avec des élastiques et du coton bio pour protéger le tissu : « on a pensé nos culottes confortables, sexy. Il n’y en a pas deux pareilles, chaque motif est unique. » En revanche, pour l’instant, la forme des modèles est identique : une culotte à froufrous, « identique à ce qu’on peut trouver dans les magasins. » L’idée est d’en proposer en plusieurs tailles, et à un prix de départ fixé à 50€ pour ce produit fait main en France, clairement haut de gamme. Les premières ventes pourraient avoir lieu avant la fin de l’année, le lancement d’une campagne de financement participatif est à l’étude pour tester le potentiel de la marque.

« On est passionnées de mode, avant de se lancer on a écouté beaucoup de personnes qui ont créé leur marque » racontent les enthousiastes Camille et Maëva, qui imaginent déjà se développer sur le long terme en embauchant une modéliste ou en produisant également un modèle de soutien-gorge à base de foulards de seconde main. « On a choisi le foulard car il est souvent réalisé en belle matière, douce, par exemple la soie. Et puis le fait que tous les motifs soient différents nous a attiré. Ils sont tous aussi beaux les uns que les autres. »

Si le projet aboutit, Foulette serait la première marque de lingerie féminine française à utiliser ce mode de production (une marque pour hommes s’est également lancée dans ce domaine).

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