Un robot-postier aide à distribuer le courrier à Tours

Il se déplace tout seul en suivant le facteur en centre-ville.

On n’arrête pas le progrès… Après le vélo, le charriot, la mobylette ou les célèbres camionnettes jaunes, La Poste a maintenant des robots à roulettes capables de suivre ses factrices et facteurs pour distribuer le courrier et éviter le port de charges lourdes. Amusant… et, apparemment, pratique.

Fabriqué à Clermont-Ferrand par la société française Effidence, l’engin dont le coût ne nous a pas été communiqué est aussi utilisé dans la défense ou les grands entrepôts. Equipé d’un rayon laser qui photographie les jambes de la personne qu’il doit suivre, il s’adapte à sa vitesse et roule derrière, il peut même monter une côte ou descendre un trottoir. Et pour éviter les vols, il se verrouille automatiquement lorsque son « guide » entre dans une boutique ou un immeuble.

Le robot suit Olivier, le facteur

Electrique, doté d’une autonomie de 8h, ce robot peut emporter jusqu’à 150l de lettres et de colis. Selon l’entreprise, l’objectif est d’éviter au personnel de porter des charges lourdes alors que le nombre de colis à livrer progresse (pour la première fois, le chiffre de 400 millions de plis envoyés a été atteint en 2017 au niveau national). Surtout, à terme, La Poste espère ne plus avoir à organiser des relais en cours de tournée pour les factrices et les facteurs, c’est-à-dire que toute et tous partiront dès le matin avec tout ce qu’il y a à distribuer sans avoir besoin de se réapprovisionner en cours de route.

4 robots dans toute la France actuellement

Déjà testé dans d’autres villes françaises, le robot est actuellement en expérimentation à Tours pendant un mois. Il se déplace en centre-ville, là où le nombre de colis est potentiellement le plus élevé. Ce n’est d’ailleurs que pour le milieu urbain qu’il a été imaginé.

Face à cet engin silencieux qui parcourt la Rue Nationale, certains passants sont amusés, des touristes prennent la machine en photo, d’autres sont beaucoup plus sceptiques : « c’est génial ! Bientôt il n’y aura même plus de postiers » lâche par exemple un homme. Directeur de la distribution à l’échelle régionale, Jean-Mickaël Lénard s’en défend : « on ne pourra pas se passer des ressources humaines, La Poste est d’ailleurs une entreprise qui embauche 3 000 personnes en CDI par an. » Et même si la société réfléchit à s’équiper de véhicules autonomes dans le futur, les livraisons par drones testées par Amazon ou DHL n’existent, dit-elle, « que pour le buzz ».

« Vous ne trouverez aucun facteur qui ne voit pas ce robot comme une amélioration des conditions de travail » poursuit Jean-Mickaël Lénard. Peut-être, en revanche une partie du personnel semble avoir d’autres priorités… Les syndicats tourangeaux Sud et CGT ont ainsi récemment critiqué, via une grève et des communiqués, la réorganisation du centre de distribution de Joué-lès-Tours. Mise en place le 26 juin, elle entraîne, selon eux, des annulations de tournées ou des retards de distribution, en particulier pour la presse. Ils dénoncent des choix « en dépit du bon sens » de la direction, des conditions de travail dégradées et des méthodes de management discutables. Ils s’inquiètent enfin de mesures similaires envisagées prochainement sur la ville de Tours ou à Amboise et ont déposé une alerte sociale.

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