La réduction de la dette : le grand chantier de la ville de Tours

Avec notamment 78 millions d’euros à rembourser entre 2023 et 2026

De l’aveu du maire de Tours, ce n’est pas le sujet le plus sexy, mais c’est certainement l’un des plus importants à régler. La question de la dette de la ville de Tours est en effet un poids qui traîne depuis de nombreuses années et qui continue d’alimenter la vie municipale. L’objectif pour le maire de Tours est clair : retrouver des marges de manoeuvres pour les finances de la ville.

Le contrat avec l’Etat validé

En ce mois de juin, la question des finances et de la dette est ainsi au centre des préoccupations. En premier lieu, la ville de Tours doit faire face à la contractualisation avec l’Etat dans le cadre du dispositif de Cahors. En clair, les collectivités territoriales doivent participer à l’effort de réduction du déficit public et de la dette publique. Les grandes collectivités sont ainsi contraintes à une limitation de la hausse de leur budget de fonctionnement de l’ordre de 1,2% par an. Une limite qui doit conduire à une réduction du financement de l’Etat au budget des mêmes collectivités.

En ce sens, la ville de Tours vient de valider son contrat avec l’Etat pour la période 2018-2020 et s’est vue fixée parmi les objectifs : son désendettement et un reprofilage de la dette.

Le « mur de la dette » comme principale préoccupation

Il faut dire que la dette qui attend la ville de Tours à l’horizon 2023-2026 s’annonce particulièrement périlleuse. Alors que la ville rembourse en ce moment environ 13 millions d’euros par an, le remboursement des emprunts obligataires engagés à la fin des années 90 tombera en effet sur cette période. Et la somme à rembourser uniquement sur ces emprunts in-fine s’annonce importante : 16 millions d’euros en 2023, 17,3 en 2024, 22 millions en 2025 et 23 millions d’euros en 2026, soit 78,3 millions d’euros au total. Des sommes auxquelles il faut ajouter les taux d’emprunt remboursés d’ici là chaque année. Des taux s’élevant à 6%, là où ils se négocient aujourd’hui en dessous des 2%.

C’est pour faire face à ce « mur de la dette » qui inquiète depuis plusieurs années que la ville de Tours travaille à une stratégie de lissage de celui-ci. Pour arriver à cela il faut déjà retrouver les porteurs de ces emprunts obligataires (par essence anonymes). Pour celui de 2026, la ville de Tours a déjà réussi à racheter 9,5 millions d’euros de sa dette. Un rachat qu’elle finance par un nouvel emprunt à taux plus réduit (1,35%), ce qui lui permet de réaliser une économie de 380 000 euros par an sur 15 ans.

Une première étape qu’il faudra coupler à d’autres opérations similaires pour se redonner un peu d’air et retrouver des capacités d’investissements intéressantes.

Mathieu Giua

 

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