Tours : la 2e ligne de tramway séduit et inquiète…

La série de réunions de concertation dans le cadre de la consultation publique du projet de deuxième ligne de tramway de la métropole tourangelle s’est achevée hier soir par la ville de Tours.

Dans la salle polyvalente des Halles, ce sont 250 personnes qui se sont déplacées pour écouter la présentation du schéma global que la métropole porte, mais aussi poser des questions aux élus présents : Christophe Bouchet le maire de Tours, Philippe Briand, le président de la Métropole et Frédéric Augis, le vice-président aux transports de l’intercommunalité.

Comme c’était attendu, dans l’assistance, beaucoup de commerçants se situant potentiellement sur la future ligne de tramway s’étaient déplacés et ont fait part de leurs inquiétudes et incertitudes, tout comme des habitants de Royer, de Giraudeau et plus généralement du quartier Rabelais.

L’inquiétude des habitants et des commerçants

Alors que tout le monde attendait un débat avant tout centré sur le choix entre le boulevard Béranger et celui Royer, les deux options encore en lice sur la partie tourangelle du tracé, cette question fut précédée par l’impact du passage du tramway sur l’avenue Giraudeau. Dans la salle, plusieurs riverains de l’avenue prirent en effet la parole pour s’inquiéter des conséquences du passage du tramway sur cette avenue et notamment dans sa partie haute avec le risque de voir un axe plus encombré qu’aujourd’hui. « Le tramway n’est pas fait pour engorger mais pour désengorger » a répondu Philippe Briand prenant l’exemple de la première ligne qui a amené à une baisse de la circulation automobile. « Sur la Tranchée il y a 9000 véhicules de moins par jour, sur Maginot, c’est 6600 de moins, sur le sud de l’avenue Grammont 12 000 » a ainsi détaillé le président de la Métropole.

La réduction du flux automobile en coeur de ville, un des enjeux d’une ligne de tramway comme celle que porte la métropole tourangelle, « cela permet de réduire les pollutions » a poursuivi Philippe Briand. Un axe qui inquiète néanmoins une partie des commerçants attachés encore au fait d’avoir un accès automobile jusque devant les boutiques. Une vision récurrente et une inquiétude qui si elle est légitime peut paraître néanmoins anachronique. « Quand la rue Nationale a été interdite aux voitures dans les années 90, c’était le même débat mais personne ne peut dire aujourd’hui qu’il n’y a personne dans cette rue et que les commerces vont mal » a rétorqué le président de la Métropole tout en ajoutant : « Il ne faut pas opposer les modes, nous construisons un schéma global de transports et nous nous engageons par exemple à restituer le nombre de places de stationnement qui seront impactées par le tracé ».

Pas suffisant pour convaincre toute l’assemblée néanmoins, d’autant qu’avant l’étape de mise en service du tramway, il y aura celle des travaux. Un moment toujours délicat pour les commerces avec pendant cette période le risque de voir le chiffre d’affaires chuter et celui de ne pas pouvoir tenir financièrement. « Nous ne savons pas faire un tramway sans travaux, il y aura des complications mais nous essayerons de les limiter au mieux » a expliqué Fréderic Augis, tandis que Christophe Bouchet se voulait rassurant : « Nous allons être vigilants à ne pas reproduire les mêmes erreurs que pour la première ligne ».

Avantage Béranger en terme de vision à long terme

Reste la question épineuse du passage par Béranger ou par Royer qu’il faudra trancher avec des deux côtés son lot de partisans et d’avis contraires parfois dans la même rue. Au fil des présentations publiques, il apparaît néanmoins que le parcours Béranger possède plus d’avantages, répondant mieux à une logique d’agglomération de la ligne avec un accès plus direct au centre de Tours pour ceux venant des communes voisines, avec une capacité de voyageurs plus importante, mais aussi la possibilité de se projeter plus facilement vers l’avenir et la création d’un réseau complet et maillé avec la future troisième ligne via un hub (un espace d’interconnection) à la gare de Tours.

Et quant à l’impact sur l’environnement des deux boulevards en question, Christophe Bouchet de répondre notamment sur la question des arbres : « Sur le boulevard Béranger seuls ceux de la double rangée seront abbatus, soient 33 sur les 250 au total sur le boulevard ». Un nombre qui s’élève à 50 sur le boulevard Royer si cette option était finalement retenue.

L’info en plus : Pour rappel la consultation publique est ouverte jusqu’au 08 juin. Tous les renseignements ici

Mathieu Giua

 

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