Des chercheurs tourangeaux trouvent un nouveau moyen de fabriquer une molécule anticancéreuse

Ils remplacent une plante par une levure.

Ce mercredi, l’université de Tours annonce que des chercheurs de son laboratoire de recherche Biomolécules et Biotechnologies Végétales ont trouvé une solution pour produire une molécule permettant de lutter contre le cancer en utilisant une levure plutôt que la pervenche de Madagascar, une plante principalement cultivée en Inde et au Texas.

« Substituer une levure à une plante permet de générer un gain de temps et de coût dans le processus de production de la Vindoline. Cette molécule entrant dans la composition des médicaments anti-cancéreux, il s’agit donc de deux atouts majeurs pour les groupes pharmaceutiques » affirme l’université. L’équipe de chercheurs avait débuté son travail en 2014.

Pour simplifier, afin d’arriver à ce résultat, « les chercheurs ont placé des chenilles sur plusieurs spécimens de Pervenche de Madagascar afin d’identifier les gènes les plus fortement exprimés par ces plantes pour se défendre. Ils ont ensuite  bloqué un par un chacun de ces gènes. Si les chercheurs constataient l’absence de Vindoline dans une plante, cela signifiait que le gène bloqué était nécessaire dans le processus de production de cette molécule » note la fac. Ensuite, les chercheurs ont mélangé, dans une levure, les différentes substances nécessaires pour créer la molécule qu’ils ont placé dans un bioréacteur avant de récupérer la Vindoline.

Ces travaux ouvrent donc la voie à une production en usine de cette molécule, au lieu d’utiliser des plantes, et ce sera fait d’ici 3 à 5 ans à Pithiviers (Loiret) ou l’entreprise Axyntis doit ouvrir une unité de bioproduction qui s’appuiera sur le Bio3 de Tours inauguré récemment et qui est un centre de recherche sur les biomédicaments.

Photo : Université de Tours

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