Tours peut-elle être une métropole européenne ?

Pour la députée Sabine Thillaye, il y a encore du chemin à faire pour y arriver.

 

Tours a-t-elle l’étoffe pour être une métropole européenne ? La question peut paraître incongrue, mais alors que les élus locaux ne cessent de mettre en avant une volonté de rayonnement de leur territoire, sur fond de métropolisation devant faire de Tours un « territoire qui compte » en France, elle mérite d’être posée.

Au détour d’un entretien, dans le cadre de la Journée de l’Europe, nous l’avons posée à Sabine Thillaye. La députée de la 5e circoncription d’Indre-et-Loire a en effet forcément un regard particulier sur le sujet. En tant que présidente de la commission des affaires européennes à l’Assemblée Nationale, l’élue franco-allemande voyage à travers l’Europe dans le cadre de ses missions.

« Il y a encore du chemin à faire » pointe la députée quand on l’interroge. « Je crois qu’il faut d’abord s’affirmer chez soi, avant d’affirmer une vocation européenne ». Cohérente avec la vision qu’elle a sur l’Europe comme quoi avancer seul est devenu compliqué, Sabine Thillaye évoque plutôt un axe ligérien porteur plutôt que l’échelle de Tours. « Quand on pense métropole européenne, on ne pense pas à des villes de la taille de Tours » explique-t-elle ainsi, en revanche « il faut travailler les relations avec Orléans ».

Et si la question de l’attractivité de Tours en Europe est souvent centrée sur la question touristique avec cette fameuse volonté de devenir « la porte d’entrée du Val de Loire », la députée d’évoquer également d’autres domaines. « Il y a un potentiel à exploiter au niveau économique avec des partenariats possibles s’ils sont ciblés » avance celle qui dit travailler en ce moment avec deux autres territoires européens à ce sujet. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas un territoire frontalier qu’on ne peut pas mettre en place des alliances fortes ».

Tout ceci ne se fait pas du jour au lendemain et Sabine Thillaye de plaider là encore sur le temps long, la construction de relations fortes, mais aussi de travailler sur les forces et avec les acteurs du territoire. A ce sujet elle cite en exemple l’IEHCA, l’institut européen de l’histoire et des cultures de l’alimentation qui pourrait mettre en place un observatoire européen autour de l’alimentation, ce qui serait unique en France,  ou encore l’université avec un parcours sur l’interculturalité. 

A lire également l’entretien de Sabine Thillaye sur 37 degrés

 

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