Tours : environ 5000 manifestants dans les rues

Les fonctionnaires se sont fortement mobilisés.

La mobilisation de ce 22 mars avait valeur de test pour les syndicats. Une journée placée sur la défense de la fonction publique pour laquelle les 7 syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) qui avaient appelés à la mobilisation espéraient attirer du monde dans les rues pour faire entendre la gronde qui monte un peu partout.

A Tours où le défilé s’est élancé de la place de la Liberté à 10h ce jeudi matin, on peut dire que la mobilisation a été entendue avec un cortège s’étirant sur plusieurs centaines de mètres le long de l’avenue de Grammont avant de se diriger vers la place Jean-Jaurès, la rue Nationale, les bords de Loire puis le quartier des Halles pour se terminer place Jean-Jaurès. 5000 à 6000 personnes présentes selon les syndicats, un bon chiffre qui montre « l’ampleur du ras-le-bol » nous dit un manifestant, employé au CHU de Tours.

Dans le cortège de nombreux secteurs de la fonction publique étaient représentés : Education Nationale, Hôpitaux, Collectivités territoriales, Finances publiques et même des syndicats de policiers… A leurs côtés on trouvait également quelques cheminots, la plupart ayant préféré opté pour la manifestation parisienne de l’après-midi. En tête on trouvait également de nombreux étudiants actuellement en lutte contre la sélection à l’entrée des Universités.

Entre le gel du point d’indice des fonctionnaires, les coupes budgétaires, la suppression des emplois et l’augmentation du recours aux emplois contractuels, sans oublier la réforme de la SNCF, les raisons de la colère étaient nombreux chez les fonctionnaires rejoints également par des retraités inquiets pour leurs pensions face à la hausse de la CSG. « Vous vous rendez-compte, j’ai travaillé pendant 40 ans, à partir de 17 ans et je touche actuellement moins de 1500 euros par mois et là je vais perdre 110 euros chaque mois. Ce n’est pas tenable » explique un manifestant retraité. « Le gouvernement s’attaque à tout le monde, ça ne peut que pêter » dira de son côté Cédric, un cheminot.

Pour les syndicats, la mobilisation de ce jour a payé, reste à maintenir le rapport de forces face à un gouvernement déterminé à appliquer ses réformes. Le printemps social ne fait certainement que commencer.

Mathieu Giua

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