[#MIAM] Piano, recettes oubliées et menus de mariage ressuscités Rue Colbert

Le Bistrot d’Odile est la nouvelle adresse tradi de la rue.

Odile a décoré son restaurant avec un écho assumé à ses racines : Chinonaise « et très chauvine », fille de parents restaurateurs à Champigny-sur-Veude, elle a mis le portrait de ses grands parents au mur mais aussi rendu hommage à son père historien et grand prieur de la confrérie des vins de Chinon en installant des livres et des objets représentant ses grands traits de caractère dans un petit meuble coloré.

Installée dans un ancien restaurant asiatique de la Rue Colbert, cette femme de 50 ans est en pleine reconversion. Après des études de tourisme, elle est devenue chanteuse et professeure. 20 ans plus tard, et alors qu’elle s’apprête à épouser son compagnon Didier (patron du Corneille, un restaurant voisin), elle a aussi eu envie de « passer à l’acte » et d’ouvrir son affaire.

Un chef champion du burger

Ce jeudi 22 février, elle servivra donc ses premiers plats dans un bistrot à son nom, accompagnée de Benoit en cuisine. « Depuis 6 mois j’ai travaillé au Corneille, au service, en cuisine, à la vaisselle, en caisse… Et j’ai eu l’opportunité de reprendre ce local au N°64. » Le temps de retaper les lieux (un mois) et voici le duo quasiment au point avec une idée fixe : « faire de la cuisine traiditonnelle française maison avec des recettes oubliées, perdues, en tout cas que l’on voit moins. Des recettes de notre enfance aussi. » Exemples : gratin d’andouillette, foie de veau, terrine de queue de boeuf et « vrai » Paris-Brest.

Ayant travaillé en brasserie à Tours mais aussi à Londres, Madrid ou en Haute-Savoie, Benoit, Tourangeau né d’un père espagnol qui a atteint la quarantaine, se dit lui tout content de revenir dans « la vraie cuisine » après une étape dans la restauration collective au sein d’une clinique psychiatrique pour prendre le temps de profiter de son fils. Mais « l’adrénaline du service » manquait à ce gourmand des sauces qui a également terminé 6ème (sur 170) lors d’un concours national de fabrication de burgers, grâce à une recette ibérique avec pain au maïs-pop corn, soubressade, chutney poivron-paprika, lomo grillé… Il prépare en ce moment une deuxième prestation avec une recette qui sera à la carte du bistrot : buns au curry noir maison, steak haché farci au Ste-Maure-de-Touraine, fondue échalotte moutardée, tomme de Touraine… Un assemblage qu’il teste en attendant les premiers clients.

Des soirées pour manger et chanter

Courte, élaborée à base de produits frais et souvent locaux (porc roi rose de Touraine, légumes de La Riche, vins de Loire…), la carte mise au point par Odile et Benoit permettra de faire un repas avec entrée-plat-dessert à environ 25€ les vendredis et samedis soirs, 15€ le midi en prenant entrée, plat et dessert du jour (en plus des plats, 3 salades et autant de burgers complètent la sélection).

Ce n’est pas tout : près du comptoir, pas de table mais un piano, LE piano d’Odile : « on veut faire chanter les clients. Ce ne sera pas un karaoké, pas non plus des concerts ou un piano bar mais une ambiance familialle. Quand on fait des grands repas en famille, on chante, c’est ce que je voudrais comme ambiance, surtout les vendredis et samedis soirs, ou les autres soirs sur réservation pour les groupes. » L’idée : reprendre des standards (français, ou non) : « je commence toujours par La Javanaise de Gainsbourg qui me porte bonheur mais ça peut aussi être Aznavour ou Chez Laurette.

Modeste pianiste (c’est elle qui le dit), Odile affirme être prète à laisser sa place aux clients qui maîtrisent l’instrument et espère retrouver la fièvre des jeudis soirs du Corneille où la musique est déjà présente, « tout le monde aime chanter, même si l’on pense souvent que l’on chante comme des casseroles. ici il n’y aura pas de jugement. » Dernière originalité : Odile et Benoit imaginent remettre au goût du jour les menus de mariages de vos parents ou grands parents, quitte à ressortir de vieilles techniques (comme les coquilles de beurre). Le menu de mariage de sgrands parents de la patronne (célébré en 1926) est d’ailleurs, lui aussi, affiché au mur.

Olivier Collet

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