Comment la ville de Tours compte faire des économies en 2018

Le budget doit être voté d’ici deux mois.

Élu maire de Tours mi-octobre en remplacement de Serge Babary parti au Sénat, le centriste Christophe Bouchet a hérité de ses gros dossiers… Le premier d’entre eux, c’est la dette de la ville : « 230 millions d’euros pour un budget de 180 millions » a-t-il rappelé ce mardi lors d’un rendez-vous avec le Club de la Presse à Tours, sachant que d’ici 2023 il faudra commencer à rembourser de gros emprunts dits in fine qui traînent depuis 20 ans. Alors qu’en 4 ans la municipalité a réussi à se débarrasser de son swap toxique qui menaçait de lui coûter très cher et qu’elle s’est donné un peu d’air en augmentant les impôts de 4,2% en 2015 (contredisant une promesse de campagne), ses finances restent donc délicates et restreignent ses possibilités…

Pour réussir à boucler le budget 2018, qui sera officiellement présenté en mars, Christophe Bouchet et son équipe vont devoir une nouvelle fois jouer aux équilibristes. Ils comptent à la fois réduire les dépenses, contenir les augmentations de charges et maintenir les investissements, sachant aussi qu’il va falloir tenir la promesse de l’augmentation substantielle du budget prévu pour refaire la voirie dans les rues de Tours (1,4 million d’euros aujourd’hui, 3 à 4 millions demain).

Afin de trouver la solution à cette équation, le maire veut lancer « des états généraux du budget » incluant tous les élus (majorité et opposition). Leur but sera aussi d’informer la population des contraintes actuelles de l’administration municipale (salles sportives et écoles en mauvais état nécessitant plusieurs millions d’euros de travaux). « Il faudra prendre des décisions radicales » précise Christophe Bouchet qui dit vouloir avancer sans rejeter la faute des difficultés d’aujourd’hui aux équipes du passé. Pour cela, il compte sur trois leviers :

  • La vente d’une partie du patrimoine immobilier de la ville de Tours « qui pourrait rapporter plusieurs millions d’euros par an »
  • Des économies sur la politique d’achats de la ville « qui achète toujours plus cher que les prix du marché »
  • Et « une adaptation de la masse salariale à nos priorités », sans beaucoup plus de détails pour l’instant, ajoutant juste vouloir « déverrouiller l’administration »

Pour l’aider dans sa réflexion, Christophe Bouchet compte par ailleurs rendre visite à ses homologues de villes de taille comparable (comme Nancy récemment) dans le but d’étudier leur mode de fonctionnement : « si l’on se rend compte que plusieurs villes semblables emploient 250 personnes pour un service et que l’on en a 400 ici, il y a peut-être une question à se poser. Et inversement si on a 25 personnes dans un service et que toutes les autres en ont 40 » dit-il pour expliciter sa démarche.

Bref, comme Serge Babary qui avait débuté son mandat en gérant les affaires financières de la ville, Christophe Bouchet veut avant tout mettre de l’ordre dans les comptes avant de lancer de nouvelles idées : « je vous ferai rêver l’année prochaine, j’espère… » lance-t-il aux journalistes et communicants présents. Il promet tout de même d’engager dès cette année certains projets pour les bords de Loire, nés du dispositif Envies de Loire. Pour le reste, ses priorités seront la voirie, la propreté, la sécurité et le tourisme.

Olivier Collet

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