SENATORIALES : Le PS du 37 se voit comme un rempart

Diminués, les socialistes lancent une liste pour faire exister leurs valeurs.

Si le PS d’Indre-et-Loire réussit à obtenir un poste de sénateur à l’issue des élections du 24 septembre prochain, il pourra s’estimer heureux. Et le parti en a bien conscience. Plusieurs raisons à cela : déjà, les 1 500 Tourangeaux qui seront appelés aux urnes sont en grande partie des sympathisants de droite issus des élections municipales de 2014, remportées par la droite et le centre. De plus, le contexte politique national n’est pas favorable à la gauche depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Enfin, troisième raison, l’éparpillement des listes tourangelles ne va rien arranger, les sénateurs étant élus à la proportionnelle.

A tout cela, il faut ajouter la tambouille interne du parti qui a vu ses troupes filer vers En Marche (Stéphanie Riocreux) ou faire cavalier seul (Wilfried Schwartz, Christian Gatard). La constitution de la liste a donc pris beaucoup de retard. « On a dû revoir notre liste et comme on est un parti démocratique il a fallu attendre que tout le monde soit rentré de vacances pour voter » explique aujourd’hui la direction. Un vote qui a permis à l’ex député Laurent Baumel, battu au 1er tour en juin après un seul mandat, de prendre la tête d’une liste de 5 noms en compagnie de Brigitte Vengeon (Château-Renault), Alain Dayan (Tours), Florence Grandin (Huismes) et Joël Ageorges (Fondettes). Un quintet comportant cadres et « éléphants ».

Construire une alternative crédible aux soutiens de Macron

« Les valeurs humanistes et progressistes doivent être présentes » tambourine Laurent Baumel qui repart donc au combat et assure que, même défait, on continuera à le voir s’impliquer dans la vie socialiste locale. Lui ne déserte pas, contrairement à d’autres qu’il voit comme un peu trop carriéristes. C’est en tout cas le message qu’il tient à faire passer à la sénatrice sortante Stéphanie Riocreux qui devait porter les couleurs du PS avant de partir voir si l’herbe était plus verte chez les Macronistes puis de se faire refouler (ce qui risque fort de lui faire perdre son siège).

Message envoyé aussi à Christian Gatard, le maire de Chambray : « il voulait être tête de liste La République En Marche et s’apprêtait à défendre la baisse des dotations aux collectivités locales et maintenant il joue le rôle inverse » taclent les candidats. Ainsi, Laurent Baumel raille et joue la carte de la constance, rappelant qu’il a été « l’un des rares à voter contre la baisse des dotations aux collectivités locales » sous François Hollande, malgré son rôle de député de la majorité.

Un combat à mener pour l’honneur

« Ce qui nous réunit est encore suffisamment fort » veut croire Alain Dayan définissant En Marche comme « une anomalie politique. » Mais comment séduire un corps électoral à priori pas convaincu ? « On peut peut-être former une espérance et que certains grands électeurs aillent vers une forme de solidité et de cohérence. La question est de savoir qui est crédible pour s’opposer à ce mouvement » lance Laurent Baumel qui tente la stratégie du dernier rempart même si les fondations ne sont plus très stables dans le château socialiste…  « Il me semble que ce combat est important » conclut-il.

Olivier Collet

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