Les moments insolites de la Braderie de Tours

On a fait quelques trouvailles…

De mémoire, l’an dernier, la seule chose que l’on avait ramené de la Braderie de Tours c’était un paquet de pralines. Cette année, on a résisté une première fois. Une deuxième fois. On a failli craquer la 3ème fois, mais les prix ayant augmenté, on a tourné les talons. Un peu plus loin, voilà l’entrée de la Rue Nationale. Agoraphobes, s’abstenir. Et puis de toute façon, ce n’est pas là que l’on s’amuse le plus. On sait ce qu’on va y trouver : les collections des années précédentes à prix (plus ou moins) cassés, et pas à la bonne taille de préférence.

On l’a quand même faite en long en large et en travers cette Rue Nationale. Par pur esprit de persévérance.

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On a eu une pensée émue pour le vigile d’un magasin pour hommes dont le rôle était apparemment de tenir une penderie durant l’intégralité de ses heures de travail. On s’est aussi interrogé sur le sort de tous ces cartons de sucreries entassés sur le trottoir à l’angle de la Rue de la Scellerie. Enfin on s’est demandé qui achetait une ancienne table de salle de classe pour l’installer dans son salon. C’est semble-t-il la grosse tendance du moment car l’employé de la mairie qui tenait le stand de la Ville nous a assuré qu’il avait quasiment tout vendu depuis le matin. Eh oui, tout le monde fait la Braderie… même la municipalité qui refourgue les meubles dont elle ne se sert plus. Il n’y a pas de petites économies.

Sur le parvis de la gare, alors que le ciel est gris et que quelques gouttes tombent, un stand essaie de nous rappeler que le monde est gai avec des taies d’oreillers aux motifs cupcakes et perroquets. Non loin de là, Mickey dort de manière étrange dans une petite boîte, un client potentiel demande à une vendeuse si les vêtements qu’elle vend c’est bien « du M français » et un enfant s’en fout de toutes ces babioles. Tout ce qu’il veut, c’est un œuf en chocolat avec une surprise dedans. Chacun ses priorités.

 

Une journée de braderie, c’est parfois un peu long… Alors on s’amuse comme on peut. Rue Charles Gille, un enfant envoie promener les deux petits lapins électriques qui sont à vendre (tant pis pour l’acheteur qui récupérera des machines aux piles usagées). Juste à côté, un mari indélicat est prêt à vendre 3€ le sac à main de sa femme partie s’absenter deux minutes.

Faire la Braderie de Tours, c’est aussi retomber en enfance. Voir par exemple un diabolo, et se dire que c’était quand même rigolo de jouer avec à la récréation. Plus loin on aperçoit un Nain Jaune, une vache aux ailes de licorne, un piano riquiqui puis quelqu’un qui vend un CD de la Star Academy (ce qui nous rappelle qu’on en garde toujours honteusement un ou deux quelque part dans la chambre d’amis et qu’il faudrait songer à s’en débarrasser…). Sinon, y’a un mec qui vend sa collection de porte-clefs publicitaires et un autre Rue de Bordeaux qui chante Brassens et La Maladie d’Amour pour attirer les clients. Pas sûr que ce soit la meilleure méthode..

 

Pendant que certains font la queue au distributeur de billets, deux copines passent la sécurité avec un ballon Cheval, manifestement la seule chose qu’elles ont acheté. Toujours mieux que de repartir avec un Rubix Cube dont la moitié des couleurs sont effacées (oui, il y en a qui osent tout !). Avenue de Grammont, un vendeur est la définition même de l’optimisme : « on discute le prix, et si on ne tombe pas d’accord… bah tant pis ! » Juste en face, on prend quelques minutes pour observer une à une les pochettes d’un vendeur de vinyles… On repart avec quelques chansons dans la tête. Pas les plus récentes, évidemment.

A l’entrée du Boulevard Béranger, des passants sont assis par terre en attendant de jouer à « Ni oui ni non » pour espérer gagner des jeux à gratter. Un brocanteur a toute la collection des « Martine… » et de Heidi. Un autre a mis une affiche promettant des « livres neufs à prix cassés » alors que sur l’étalage ses bouquins sont tout cornés. Dans la série « les petits arrangements avec la vérité », un stand promet des chaussures « fabriquées en Europe » pour rassurer son client. Mais c’est tellement vaste comme continent que, bon, c’est un beau coup d’épée dans l’eau.

Enfin, Boulevard Heurteuloup, un gars joue du piano et il se fait masser en même temps. On repartira de la Braderie direction chez-nous avec ce petit son et cette image en tête… Ça ne coûte pas cher, et ça fait du bien.

Olivier COLLET

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