Le Petit Bocal aux grandes trouvailles Rue de la Scellerie

Une épicerie fine pleine de bonnes idées.

On visite Le Petit Bocal en prenant son temps, les yeux bien ouverts et les papilles en émoi. « On ne s’attendait pas à trouver une épicerie fine ici, Rue de la Scellerie » sourit avec fierté Claude Courtinat depuis son comptoir peu après notre arrivée. Elle a raison. D’ordinaire, c’est surtout de l’autre côté de la Rue Nationale de Tours et près des Halles que l’on trouve ce type de commerce. Mais là, avec son concept, force est de constater qu’elle s’intège très bien au quartier et qu’elle y a trouvé sa place, ayant d’ailleurs vite créé de bons liens de voisinage.

La commerçante a ouvert sa boutique fin 2016. Sa première aventure dans ce domaine après une grande carrière dans le monde du bâtiment, dans la négoce. « J’ai eu envie d’autre chose » explique-t-elle pour justifier son changement de vie. En Touraine depuis l’an 2000, c’est là qu’elle choisit d’implanter son son nouveau projet, trouve l’idée de l’épicerie fine après une discussion avec des amis qui tournait autour des conserves de poissons et peaufine petit à petit son concept : « j’avais pensé à la franchise mais ça ne me convenait pas, j’avais envie de choisir moi-même mes produits. »

Soutenue par la CCI Touraine, Claude Courtinat commence son étude de marché, trouve ce petit local Rue de la Scellerie et en fait donc Le Petit Bocal, en référence à toutes les conserves que l’on peut y trouver : « j’ai voulu chercher un maximum de produits que je pouvais être la seule à proposer à Tours. Des produits artisanaux, qui racontent une histoire. » Elle fait pas mal de recherches, contacte des fournisseurs, des experts, et surtout passe du temps au téléphone avec les producteurs ayant besoin d’un bon feeling pour finir par les référencer dans ses rayons : « quand j’appelle mon maître vinaigrier, je ne sais jamais quand je raccroche » s’amuse-t-elle, sachant qu’elle-même peut se mettre à parler très longtemps de ces fameux vinaigres fruités qu’elle conseille par exemple pour relever une tarte aux fruits (chouette idée, franchement).

Il faut d’ailleurs avouer que c’est un plus chez Claude Courtinat : elle a toujours une bonne idée sur ce que l’on peut faire avec les produits de son magasin, avec quoi ils s’accordent bien, quelles sont leurs spécificités, leurs notes de caractère. Et quand on se retrouve face à de l’ail confit, du vinaigre à la figue ou des conserves de couteaux espagnols, ça peut s’avérer nécessaire.

Au total, Le Petit Bocal référence près de 600 produits d’une vingtaine de producteurs. Peu de local hormis les excellentes soupes aux légumes de chez Fabrice Lecomte à Villandry mais de jolies trouvailles comme des langues de chat artisanales (on retombe en enfance d’un coup), de superbes meringues du Var toutes fraîches, une soupe carotte-orange d’Aix-en-Provence (il fallait oser, on adore le concept, en plus le rayon comporte aussi des croûtons artisanaux), des rillettes de poissons au chorizo (si vous ne connaissez pas encore ce mariage terre-mer, foncez !), des conserves du prestigieux thon rouge, des confitures de premier choix venues de la dernière Maître Artisan Confiturière, des chocolats de Pâques aux noisettes italiennes, des bocaux de légumes allant de la ratatouille à la crème de betterave (intéressant, ça)…

Plusieurs rayons thématiques complètent le tableau : un consacré aux épices (avec une très belle collection de poivres du Népal, de Madagascar, du Brésil, c’est rare et c’est précieux), un autre aux produits pour l’apéritif (oh ! des rhums arrangés…, ah, et de la tapenade aussi), un (très riche) consacré aux thés avec 80 références colorées, et aux arômes puissants (proposés par une autre jeune entreprise de la Loire qui fabrique aussi des coffrets dont les sachets de thé sont cousus à la main).

A boire, on trouve à la fois quelques vins (comptez en général 10-15€ la bouteille, et Claude Courtinat nous assure que ses deux références venues d’Argentine ont de quoi nous émouvoir), des sirops genre « sirop de mojito » et une sélection d’une quinzaine d’eaux minérales (ça non plus, on ne le voit pas tous les jours). On terminera par noter qu’il est possible de venir faire remplir sa bouteille d’huile d’olive au Petit Bocal (pour éviter de produire trop de déchets, c’est bien) avec 3 choix allant de 8€60 le litre (il parait qu’elle est très bien pour la cuisson) à une trentaine d’euros le litre (on a goûté et sur sur des tomates cet été elle s’annonce comme assez exceptionnelle !). Globalement les prix sont assez élevés mais habituels pour ce type de commerce. Le prix du goût et de l’originalité.

Olivier COLLET

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