Bientôt de nouveaux tests pour détecter les stupéfiants

Policiers et gendarmes les auront à disposition d’ici quelques mois.

Chaque semaine en Indre-et-Loire, ce sont en général une petite dizaine de conducteurs qui sont surpris après avoir consommé des stupéfiants (cannabis ou autre). L’infraction entraîne une suspension immédiate du permis de conduire au-delà de 5 nanogrammes par litre de sang. Pas de cadeau. Néanmoins, le contrôle est fastidieux pour les forces de l’ordre qui doivent systématiquement faire pratiquer une prise de sang pour confirmer le délit. Dans les prochains mois, même si ce double contrôle restera la règle, il sera facilité et le test sanguin oublié.

Le directeur de cabinet du préfet d’Indre-et-Loire Loïc Grosse en a précisé les contours ce samedi soir lors d’un contrôle pour prévenir les conduites addictives réalisé au rond-point de la Rotonde, dans le centre de Tours : « aujourd’hui, policiers et gendarmes ne restent jamais longtemps pour ce type de contrôles car ils sont vite à court d’effectifs ou de matériel pour détecter la consommation de drogues. Au bout d’une demi-heure c’est plié. » Mais un nouveau système est en cours d’homologation et il devrait être disponible dans les tous prochains mois, sans qu’une date précise ne soit encore annoncée.

« Cela va nous permettre de faire plus de contrôles, notamment des contrôles mixtes alcool-stupéfiants » précise Loïc Grosse. Rappelons qu’après une consommation de stupéfiants, à la différence de l’alcool, le produit reste détectable plusieurs jours dans le sang : « jusqu’à  jours on peut détecter des traces. Beaucoup de conducteurs pensent qu’après deux jours c’est bon mais ce n’est pas le cas » nous précisent les policiers tourangeaux qui n’ont pas constaté d’infraction ce samedi soir mais se sont volontairement montrés bien visibles sur ce point stratégique du centre de Tours, sur la route du retour du centre commercial des Atlantes et à proximité du quariter du Sanitas où les saisies de drogue sont fréquentes : « d’ailleurs, souvent, un conducteur qui a consommé a encore des substances sur lui. »

Les autorités tourangelles en sont donc persuadées : maximiser les contrôles (et communiquer un max dessus, y compris en invitant la presse, c’est la deuxième fois de la semaine à Tours) c’est la meilleure solution pour réduire la mortalité routière : « depuis juin, nous avons 10 morts de moins que sur la même période en 2015 » nous dit-on, même si le bilan sur l’ensemble de l’année est moins positif (32 victimes depuis janvier, 34 à fin novembre 2015).

Dans les prochains mois, l’Indre-et-Loire devrait donc recevoir trois nouveaux radars autonomes, ces machines que l’on peut déplacer sur un axe routier pour contrôler à différents endroits : « celui situé dans la zone de travaux de l’A10 entre Chambray et Veigné est très efficace, les équipes de Cofiroute travaillent plus sereinement » explique le directeur de cabinet du préfet. Une autre machine est située entre Tours et Amboise et en moyenne déplacée une fois par mois. Dans l’avenir, il y aura notamment un nouveau radar sur l’axe Tours-Loches, un autre au Nord de Tours et un dernier sur la D910 qui long l’autoroute dans l’agglo tourangelle.

O.C.

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