Trois courts-métrages Essentiels

Le dénouement de la première saison du festival de création cinématographique d’Arcades Institute c’était vendredi soir, à Tours.

« Il n’y a pas photo » : alors que les lumières du Théâtre Olympia de Tours se rallument juste avant l’entracte, notre voisine de derrière est très claire : Daymane Tours est le plus beau film qu’elle a vu ce soir. Le reste de la salle semble majoritairement du même avis : les applaudissements ont commencé dès le début du générique. C’est donc sans surprise et selon toute logique que le court-métrage du tourangeau Pepiang Toufdy remporte le 1er Prix du festival des Essentiels de Tours, un événement porté par Arcades Institute dans le but de valoriser Tours à l’écran et de donner leur chance à de jeunes réalisateurs.

En un an, 3 films ont ainsi été tournés en Touraine, par trois ciénastes différents. Dans Daymane Tours, Pepiang Toufdy raconte l’histoire d’une jeune africaine qui débarque un peu perdue en gare de Tours et va découvrir l’hospitalité dans une famille de la ville, même si le père est particulièrement hostile. Malgré un peu trop de bons sentiments, le film qui nous happe dès sa première scène est drôle et très humain, il donne de l’espoir dans ce monde où, chaque jour, on entend des obsénités sur les étrangers ou les migrants. La solidarité ça ne coûte pas cher, un sourire et des paroles peuvent parfois suffire.

L’ensemble des oeuvres projetées devant un théâtre qui affichait complet était présenté pour la première fois. On a aussi pu découvrir Cicatrices de Félix David, tourné en février dernier et qui raconte l’histoire d’un homme qui refuse de céder au nouveau diktat de la société : se faire opérer pour rester jeune. Même ses parents l’ont fait et se retrouvent donc plus jeunes que lui, avec juste un (gros) inconvénient : une cicatrice dans le cou obligeant à porter une écharpe. Une idée intéressante qui aurait sans doute mérité plus de temps pour être développée. L’ensemble s’en retrouve du coup un peu confus et trop chargé mais certaines scènes sont très amusantes.

Enfin, Bruno Lavilatte a réalisé Velasquez’ Syndrome en avril, autour du tournage d’une scène de cinéma : un réalisateur se retrouve dépassé par la réalité alors qu’il tourne une scène entre deux femmes, un court-métrage avec de beaux regards. Entre les présentations, les jeunes comédiens de l’Olympia (dispositif JTRC) et de la compagnie les 3 Soeurs proposaient des scènettes en rapport avec le cinéma, souvent assez amusantes, notamment leur meilleure blague de la soirée : un portrait du directeur Jacques Vinçey, directeur du théâtre, élevé au rang de divinité sur grand écran.

Ainsi s’achève donc la première saison des Esseentiels. Une autre devrait suivre, toujours avec des tournages au beau milieu de la ville de Tours. Vous pourrez même, peut-être, participer en tant que figurants.

Olivier COLLET

Photo : sur le tournage de Daymane Tours en septembre 2015.

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