On a testé la folie Pokémon Go à Tours

Ici aussi le jeu phénomène est un carton.

« J’ai un Pokéstop accessible depuis mon bureau et je peux y retourner toutes les cinq minutes pour faire le plein de Pokéballs » : c’est un salarié de la mairie de Tours qui nous explique cette combine, et se félicite de la chance qu’il a. Tout ça n’est pas très bon pour la productivité en entreprise… Depuis qu’il a téléchargé le jeu Pokémon Go sur son téléphone samedi dernier, il est tout le temps dessus, et il semble même que ça agace sa copine : « j’ai essayé de prendre l’arène Place Rabelais près de chez-moi mais je n’ai pas réussi. »

En quelques jours à peine, ce nouveau jeu Nintendo qui n’est pas encore officiellement sorti en France est un carton, pire : un phénomène. Apparu sur les smartphones en Australie ou au Japon, il donne lieu à des histoires toutes plus insolites les unes que les autres (des joueuses qui louent un kayak pour faire des combats de Pokémon en pleine mer, un tribunal qui interdit son entrée aux joueurs de l’application…). En France, ils sont donc déjà nombreux à avoir trouvé la combine pour récupérer ce jeu (c’est plus simple sur un appareil Android que sur iPhone). Alors forcément, on a voulu faire comme eux pour tester.

Si vous n’avez pas tout compris au début de cet article, on va vous expliquer : grâce aux plans de Google Maps, Pokémon Go vous permet de vous déplacer dans le monde réel et, plus vous marchez, plus vous avez de chances de croiser des Pokémons, ces petites créatures sorties tout droit de l’imaginaire japonais (si vous n’avez jamais entendu parler de Pikachu, là, on ne peut plus grand chose pour vous…). Le but : en attraper le plus possible, les élever puis les faire combattre dans des arènes pour les faire progresser et gagner des points. L’application est gratuite mais on peut acheter des bonus pour avancer plus vite dans le jeu.

Le coup de génie de Pokémon Go, c’est de pousser le geek qui est en vous et jouait jusqu’ici à Fifa non stop vautré sur le canapé à sortir dans la rue. Exemple : pour faire éclore un oeuf trouvé près des cinémas Studio, il faut parcourir 2 ou 5km. Dans différents points de la ville, des Pokéstops permettent de récupérer gratuitement des bonus. Ils sont situés à des endroits stratégiques : arrêts de bus, centres commerciaux, fontaines de la place Jean Jaurès, intéieur de la cathédrale St Gatien, sur l’Île Balzac… Les arènes ne sont également pas installées au hasard. On en trouve une sur les marches de l’Hôtel de Ville, une autre devant le Vinci, une troisième Place Raspail… C’est surtout en centre-ville que l’on croise ces équipements. Aux Granges Galand de St Avertin, c’est beaucoup plus désert.

A peine le jeu installé, on devient fou. Les pokémons sont partout : Roucoul, Rattatta, Poissirène… Même si on les a déjà, les attraper fait gagner des points car en les envoyant au Professeur on gagne des bonbons pour les faire évoluer et les rendre plus forts. Forcément au début on tâtonne, on essaie des trucs… Et à la fin on se laisse complétement avoir et on prend la photo d’un Roucoul dans notre appart’, posé comme si de rien n’était à côté du chat qui l’ignore royalement. Inutile, on sait.

Une fois au niveau 5, on peut combattre les autres dresseurs. Nous voici devant une école, on attaque frénétiquement un Piafabec, on perd, on lève la tête et on croise un autre jeune homme les yeux rivés sur son téléphone. On parie qu’il est en train d’essayer de nous bouffer notre Rattattac. Pas terrible pour entamer la discussion de garder la tête baissée sur l’écran mais le concept étant addictif, on se dit que des dresseurs qui se croisent plusieurs fois finiront peut-être par s’échanger des tuyaux. En tout cas en moins d’une journée, on a déjà converti deux collègues qui ont rejoint la team des Pokémons.

Ce jeu n’est-il qu’un buzz de plus qui finira par se réguler ? Doit-on s’attendre à une vraie révolution ? Sur Internet, des joueurs s’entraident déjà pour savoir où trouve-t-on tel ou tel Pokémon en France (on apprend que Tours est le répère des Magicarpe et il faut aller à Chalon-sur-Saône pour croiser Mewtwo). En tout cas avec ce concept, le risque d’accidents dans la rue est élevé : une maman et son enfant ont lancé un regard noir vers nous Rue Nationale. Il faut dire qu’on a failli les percuter alors qu’on tentait de capturer un Nosferapti. Et c’est sans doute arrivé à d’autres…

Olivier COLLET

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