Haut de la Rue Nationale : 4 ans de travaux en détail

Le chantier de rénovation du quartier a été présenté aux riverains mercredi soir. Il débute ce mois-ci.

De l’auditorium de la bibliothèque centrale de Tours, on dispose d’une vue imprenable sur la Loire et surtout sur les terrasses du Haut de la Rue Nationale. D’ici quelques jours, en venant ici, on sera aux premières loges pour observer l’immense chantier qui se prépare au coeur de la ville, là où la nouvelle entrée monumentale du centre se dessine. C’est donc cette salle vitrée que la mairie avait choisi ce mercredi soir afin de présenter le chantier en détail aux riverains et répondre à leurs questions. Malgré quelques tentatives, le maire a bien fait comprendre qu’il n’était plus question de débattre de l’intérêt du projet ou de son architecture, que plus rien ne ferait reculer les opérations. Maintenant, on entre dans la phase opérationelle.

Rappelons de quoi il s’agit en quatre phrases : les actuelles terrasses construites après la deuxième guerre mondiale et abritant des commerces vont être rasées pour laisser place à deux hôtels Hilton 3 et 4 étoiles, 45 logements, 5 000m² de commerces, un jardin et un parvis repensé pour l’église St Julien. L’ensemble complétant la construction du Centre de Création Contemporaine déjà bien entamée, à quelques mètres de là. « L’idée est que ce ne soit plus un espace de transit mais un lieu de destination » a expliqué la ville qui veut faire de ce quartier un pôle de développement économique et touristique.

Deux chantiers indépendants, chacun aura sa grue

Confié à la Société d’Equipement de la Touraine, l’aménagement du site sera concrètement réalisé par le promoteur Eiffage qui revendra les murs une fois édifiés à un gérant pour les hôtels, à une société commerciale pour la location des boutiques et à des particuliers pour les logements (il n’y aura pas de vente groupée des appartements). « Le programme des travaux s’étend jusqu’en 2020 » a expliqué le directeur de la SET Pascal Gomez. Voici comment ça va se passer…

En 2016 il va falloir à la fois démolir les bâtiments actuels des terrasses et aménager les abords du CCCOD qui doit être inauguré à l’automne. On assistera aussi aux premiers coups de pioche pour l’élévation des hôtels dont la construction prendra deux ans (ouverture prévue fin 2018). Fin 2016 en septembre il va également falloir démolir le bâtiment qui fait l’angle entre la Rue Nationale et la Rue du Commerce. Celui qui est situé à l’entrée de la Rue Colbert ne sera lui détruit qu’à l’horizon 2019-2020 au moment du réaménagement du parvis de l’église.

Au tout début, les travaux ne seront pas très visibles car ils auront lieu dans les bâtiments (évacuation des meubles, désamiantage…) puis les constructions seront détruites, l’ensemble devrait prendre environ 5 mois. Une fois que tout sera déblayé, le chantier des hôtels pourra commencer ainsi que celui visant à démolir le site à l’angle de la Rue du Commerce. Même si le chantier prendra de la place, la SET assure qu’il restera suffisament d’espace pour les piétons, les vélos et surtout le tram qui ne sera pas stoppé. Deux grues seront disposées de chaque côté des voies pour permettre aux deux chantiers d’être indépendants. Ils auront chacun leur entrée, leur base. Parmi les conséquences : évidemment des nuisances sonores, de la poussière mais aussi des places de parking supprimées. Les arbres abattus seront replantés une fois le chantier achevé (rappelons que le parking du jardin François Ier deviendra un vrai jardin).

Une centaine d’enseignes intéressées pour les commerces

Parmi les précisions apportées suite aux questions : les hôtels n’auront pas de parking dédié, leurs clients seront invités à se garer dans celui géré par Vinci juste à côté et qui est aujourd’hui utilisé au tiers de ses capacités. En revanche les immeubles de logements auront leur propre garage. Un rappel : les hôtels feront 4 étages, jusqu’à 7 pour leurs deux tours face à la Loire. Une centaine d’enseignes se sont portées candidates pour occuper les 5 000m² de locaux commerciaux. Après une première sélection il n’en restera que 20. Le désir de la mairie est d’avoir des boutiques moyen de gamme voir haut de gamme, sans doute quelques bars, cafés ou restaurants (avec des terrasses). Le coût des constructions dépasse les 40 millions d’euros. Enfin, oui, les palissades de chantier c’est très moche. Leur décoration est à l’étude, d’autant qu’elles vont rester là un bon moment…

Olivier COLLET

Plus d’infos sur www.tours-nationale.fr

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