Voirie, eau, éclairage urbain, parc auto : Tours veut combler ses retards

A base de tests et de priorisations, la ville compte se redonner un coup de jeune malgré des budgets contraints. Explications.

Tours est une grande ville avec 378km de rues, 20 000 lampadaires, une douzaine de fontaines et ça coûte cher à entretenir, encore plus à rénover. C’est l’adjoint au maire Brice Droineau qui est chargé de ces questions. Il raconte qu’à sa prise de fonction en 2014, on ne cessait de lui envoyer des MMS pour lui signaler tel ou tel problème dans la ville. A priori il a bien compris le message : « l’état des routes est très dégradé. Il y a eu un retard énorme pris ces dernières années mais on assume et on se défend pour garder le même budget » explique l’élu qui dispose d’un million d’euros par an pour les travaux + 450 000€ pour les chantiers d’embéllissement (sur lesquels nous revenons dans un autre article). « Ca veut dire que sur 2 500 rues, on peut en refaire 20 à neuf chaque année. On a coutume de dire qu’il faudrait 100 ans pour tout rénover » sourit-il.

Soulignant le travail de terrain mené notamment avec les adjoints de quartier, Brice Droineau explique qu’un état des lieux global du réseau routier tourangeau est en cours afin de prioriser les besoins, par exemple pour combler les nids de poule ou réaliser des accès pour les personnes à mobilité réduite ce qui a récemment été fait dans le quartier des Fontaines ou aux Rives du Cher. Pour redonner un semblant de neuf à une chaussée qui a souffert du temps (comme les fortes chaleurs cet été), « on peut aussi utiliser le gravillonnage si ce n’est pas un axe trop passant et si cela n’a pas déjà été fait auparavant » précise l’adjoint qui note l’avantage : c’est le genre de travaux qui peut être fait en régie, par les agents de la ville. Alors que quand il faut refaire tout le goudron, on fait appel à des entreprises extérieures. Enfin, il précise que pour les grands axes, ceux où passent notamment les bus, là c’est l’agglo qui gère et que, vu tout le trafic, il est normal qu’ils soient refaits à neuf plus souvent que les petites rues.

Les petits travaux de rénovation assurés en une semaine maxi

Avec 63 agents, les services techniques chargés de la gestion de la voirie ne chôment pas. Parmi leurs missions : répondre aux urgences, via une brigade de 5-6 personnes dédiée. L’idée c’est d’appeler le service voirie au 02 47 21 67 15 : « on a un process de suivi. Nous recevons en moyenne 80 réclamations par mois, la moitié est traitée entre 48h et une semaine. Pour le reste, ce sont souvent des appels pour demander des travaux de plus grande ampleur » détaille Brice Droineau. Un numéro qui sert aussi pour l’éclairage public en cas de panne : « on intervient en 48h pour réparer les ampoules. C’est notamment une question de sécurité. »

Tours et ses lampadaires : en voilà un gros chantier pour l’adjoint chargé de la gestion de l’espace public. On l’a dit : 20 000 points lumineux dans la ville (pour 1,4 million d’euros de facture annuelle). Et tout plein qui sont bien vieux : « il nous reste encore 6 200 ballons qui sont très énergivores. Depuis quelques temps, nous éteignons donc un point lumineux sur deux en dehors du centre-ville et nous avons décalé l’allumage et l’extinction des feux de 10 minutes matin et soir. Ca nous a permis d’économiser 174 000€. » En revanche, pas question de tenter l’expérience d’une extinction totale de l’éclairage public entre 1h et 5h du matin comme la communauté de communes de Montlouis-sur-Loire, encore une fois pour des questions de sécurité.

Test d’un lampadaire solaire

Cela dit, la mairie teste un nouveau dispositif : un candélabre solaire installé Rue Jacques Borgnet, « là où il était difficile d’amener le courant. » Particularité de la machine : elle fonctionne à 100% de sa puissance avant 22h30 et après 6h30. Le reste du temps, elle ne donne que 10% de sa lumière sauf si l’on passe devant. Un investissement lourd : 5 000€, donc ponctuel. La ville préfère opter pour des lampadaires à led à 1 000€ pour remplacer ses vieux ballons trop gourmands. 500 000€ seront ainsi investis en 2016 sachant qu’il s’agit d’équipements qui permettent de diviser la consommation électrique par deux.

Dans les affectations de Brice Droineau il y a aussi la gestion des 450 000m² de bâtiments publics, des écoles à la Basilique St Martin : « dans l’édifice religieux, les travaux vont débuter début 2016, nous en sommes à l’étape de l’appel d’offres. Bientôt le dôme sera recouvert d’une grande bâche. Pour les autres bâtiments, on fait en fonction des demandes des élus. » Autre dossier : les canalisations d’eau, souvent vieillissantes : « on avait beaucoup de retard que l’on a bien rattrapé cette année. » Quant aux fontaines, « il va falloir changer les vieilles pompes, celles d’aujourd’hui sont trop énergivores et ça nous coûte 100 000€ par an. » Le parc auto de la ville ? « Il compte 511 véhicules dont 82 vélos. Nous avons 53 véhicules propres, 4% du parc est 100% électrique, 6% au GPL, 29% au sans-plomb, 61% au gazole. Cette année nous avons acheté 2 voitures électriques, on en achètera sûrement 1 ou 2 en plus en 2016. »

Olivier COLLET

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