Traitement des déchets : Tours Métropole doit trouver une solution

Le sujet a été de nouveau abordé en Conseil métropolitain.

Jean-Luc Galliot, le vice-président de Tours Métropole au développement durable et à la gestion des déchets, ne décolère pas. Après l’abandon du projet d’usine de méthanisation, suite au refus de la commune de Mettray de l’installation de celle-ci sur son territoire, Tours Métropole se retrouve en effet dans une impasse provisoire au niveau du traitements de ses déchets.

La recherche d’un plan B, un enjeu primordial

« La procédure de construction n’est pas abandonnée » a expliqué Jean-Luc Galliot avant d’alerter : « Mais on prend du retard et cela se paiera un jour ».

Le hic, c’est qu’aujourd’hui Tours Métropole n’est pas prête à faire face à la loi de transition énergétique qui oblige à une forte réduction de l’enfouissement d’ici 2025 et sa quasi-disparition à l’horizon 2030. Seulement, aujourd’hui l’Indre-et-Loire est un département qui enfouit encore ses déchets non valorisés : du côté de Sonzay (130 000 tonnes par an) ou de Chanceaux-près-Loches (150.000 tonnes par an), dont l’autorisation s’arrête en 2024… Une situation guère satisfaisante même si la part de déchets recyclés augmente en parallèle. Rien que du côté de Tours Métropole, si 70 000 tonnes de déchets sont recyclés, près de 80 000 tonnes sont toujours enfouies.

Vers une augmentation des coûts de gestion des déchets ?

Et depuis quinze ans, aucune solution n’a été trouvée. En 2004, c’est un projet d’incinérateur qui est abandonné, l’an passé celui de la Méthanisation passe à l’arrêt en attendant une nouvelle solution. Entre temps, le plan régional préconise de son côté, une réduction des déchets à la source, et n’incite pas à la construction de nouvelle usine type méthanisation. Un véritable casse-tête donc pour Jean-Luc Galliot. « Le problème c’est qu’on ne peut pas baisser les volumes dans un temps si court » explique-t-il. Seulement, dès 2021, la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), qui concerne les déchets non valorisés, passera de 17 € à 69 €, soit un coût supplémentaire de 3,5 millions d’euros pour la collectivité. « On emmènera peut être nos déchets dans d’autres départements qui ont pu faire des incinérateurs » poursuit avec fatalisme Jean-Luc Galliot.

Et l’enjeu est important, aussi bien en terme environnemental qu’en terme financier. La dotation de Citéo (ex eco-emballages) étant déjà en baisse depuis l’an passé de l’ordre de 500 000 euros. Une baisse qui a d’ailleurs conduit la métropole à voter en 2018, une hausse de la taxe sur les ordures ménagères (avec un taux passant de 8,78% à 8,96%). Une dotation qui ne devrait remonter qu’une fois les nouveaux équipements en place, celle-ci étant notamment indexée sur les capacités de valorisation des déchets des collectivités.

Mathieu Giua

 

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