Les agents de Tours Métropole déterminés à se faire entendre

Ils ont de nouveau manifesté vendredi matin à Tours.

En grève depuis deux jours, une partie des agents de Tours Métropole, à l’appel de l’intersyndicale, ont de nouveau manifesté ce vendredi matin. Après avoir rassemblé plus de 500 personnes la veille, ils étaient de nouveau 200 aux alentours de 8h du matin place Jean-Jaurès.

Les raisons de la colère restent les mêmes : désaccord sur les jours d’ancienneté notamment. Avec le transfert de plusieurs centaines d’agents des villes à la Métropole, de profondes disparités, parfois même au sein des services, se sont faits jour parmi les employés. Tours Métropole réfléchit donc à harmoniser l’ensemble.

Une harmonisation qui conduirait selon les syndicats à la perte du nombre de jours d’ancienneté pour les agents. Ce vendredi matin, Nicolas, travaillant au service voirie, nous expliquait : « La proposition est que les jours d’ancienneté soient gelés, en prenant compte de la situation en 2018. C’est à dire que ceux qui ont 5 jours les gardent, ceux qui en ont 3 également, mais derrière ils ne pourront en avoir plus, leur situation étant gelée à l’instant T. Pour ceux qui entrent ce sera zéro et ils resteront à zéro. Cela va donc créer encore plus de disparités. »

A ses côtés, un autre agent raconte : « On a rien demandé nous. Ils nous ont pris avec nos acquis, on doit donc les conserver. On a l’impression qu’ils veulent faire des économies sur notre dos, alors que dans le même temps les élus se sont augmentés de 14% ».

Derrière la gronde des agents, on note également une certaine fatigue liée à la métropolisation d’après certains témoignages. « Il y a beaucoup de désorganisation avec le transfert des compétences et on sent de la souffrance au travail chez certains collègues. » poursuivait Nicolas, du syndicat CFDT.

A la suite d’une rapide prise de parole sous la neige des représentants syndicaux, il était décidé de la création d’un comité de grève, mais aussi de nouveaux rassemblements lundi à 14h (place Jean-Jaurès) et jeudi matin devant le siège de la Métropole, au moment où les syndicats doivent de nouveau rencontrer élus et direction.

Ce vendredi Alexandre Chas, Vice-président aux Ressources Humaines a répondu aux agents via une lettre d’informations, dans laquelle il explique que la Métropole est obligée légalement d’harmoniser les régimes et les statuts au 1er juillet 2018. Pour l’élu, le nombre d’heures travaillées aujourd’hui est inférieur à la durée légale de 1607 heures par an et souhaite donc s’y conformer à présent. Dans ce courier, il écrit également que la « Journée du Président » ne sera pas supprimée et que « Les agents en postes actuellement à Tours Métropole Val de Loire, qui bénéficient des jours d’ancienneté, auraient le choix de conserver le nombre de jours acquis sur la base des droits ouverts en 2018 ou de se les faire payer. »

Quand aux indemnités en cas d’arrêt maladie, Alexandre Chas l’assure, « il n’a jamais été envisagé de réduire le régime indemnitaire à raison d’1/30ème par jour d’absence à partir du 2ème jour comme il est indiqué dans le préavis ». Cette partie fera l’objet d’une « réflexion dans le cadre de la mise en place du RIFSEEP et aucune décision n’est prise à ce jour. » explique-t-il.

Le RIFSEEP, nouveau  régime indémnitaire imposé aux collectivités par le statut de la fonction publique devra être appliqué au 1er juillet 2018.

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