Tours Métropole : 6 vice-présidents en plus

L’augmentation de compétences a entraîné la réorganisation de l’organigramme.

Les choses bougent à Tours Métropole… Ce lundi soir, l’agglomération a en partie modifié sa gouvernance, des changements motivés par la prise en charge de nouvelles compétences par l’institution (l’eau, la voirie…) mais aussi par la démission de Serge Babary du poste de 1er vice-président en charge de l’économie et du tourisme, suite à son élection au Sénat.

« La mise en place de la métropole nécessite un travail considérable. Notre assemblée est devenue importante avec 800 agents de plus cette année. Alors comment se démultiplier ? » a exprimé le président Philippe Briand. De 10 vice-présidents, Tours Métropole passe donc à 16 vice-présidents, la loi lui permettant d’en avoir au maximum 17.

Thibault Coulon divise

Parmi les 6 élus promus, deux sont issus de la ville de Tours, une de Joué-lès-Tours et 3 de communes rurales. Par ailleurs, alors que l’on a longtemps cru que Thibault Coulon (LR) adjoint au maire de Tours en charge de l’économie reprendrait la 1ere vice-présidence de Serge Babary, seul Christophe Bouchet (UDI) était candidat. Le maire de Tours a été élu avec 46 voix (9 blancs), et c’est donc toujours le premier magistrat de la ville-centre qui aura un siège à la gauche de Philippe Briand. Une surprise d’autant qu’il s’était lui-même prononcé favorable à l’élection de Thibault Coulon à ce poste. Oui mais le maire de la ville-centre ne pouvait symboliquement ne pas laisser cette première vice-présidente en terme d’image et d’influence. Deuxième souci, les oppositions de certains vice-présidents à voir Thibault Coulon, prendre cette place de choix dans l’organigramme de la Métropole. L’élargissement des vice-présidences a donc permis ce compromis satisfaisant finalement tout le monde.

Par la suite, Philippe Clémot (maire de Mettray) a été élu 11ème vice-président en charge des gens du voyage (47 voix), Corinne Chailleux (39 voix, maire de Druye) est devenue 12ème vice-présidente avec pour missions les archives, les moyens généraux, la fourrière et les risques technologiques. Le 13ème vice-président est Jacques Le Tarnec, maire de Berthenay, qui suivra les dossiers du GEMAPI et de la politique alimentaire (il était déjà en charge de cette question, et nous en avait parlé en détails sur 37 degrés).

14ème vice-président : Thibault Coulon (élu avec 30 voix), avec les délégations sur le développement économique, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle (en lien donc avec ses missions à Tours). Alexandra Schalk-Petitot devient 15ème vice-présidente (44 voix) en charge de l’habitat et du logement. 16ème vice-présidente : Aude Goblet (33 voix) également adjointe à Joué-lès-Tours et qui aura la compétence des espaces verts.

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Pour justifier l’élargissement de son équipe, Philippe Briand a noté qu’il fallait « s’habituer à travailler différemment et faire en sorte que les grandes collectivités comme Tours et Joué-lès-Tours puissent retrouver des conditions de travail où elles sont respectées. A Orléans, la ville a 4 vice-présidents sur 20, ils sont 6 sur 15 à Angers, 7 sur 20 dans la métropole de Nantes. C’est bien si l’on fait un bon sort à ces villes là. Cela nous permet aussi d’intégrer plus de femmes et de mieux respecter l’équilibre rural-urbain. »

Cependant, dans l’opposition, la mesure n’est pas complètement comprise… « Ne peut-on pas attendre 2020 ? » a demandé l’écologiste Didier Vallée qui juge que « ce n’est pas le moment de prendre une telle décision d’autant que la composition actuelle avec des groupes de travail et des commissions générales fonctionne très bien. » Egalement élu EELV, Emmanuel Denis se montre plus critique encore : « On est là pour honorer les petits arrangements entre amis faits après la démission du maire de Tours ». L’élu écologiste estime également que les postes de vice-présidents ne devraient pas être donnés à des maires cumulant ainsi deux fonctions. « Un peu de cumul c’est des connaissances, des témoignages et ça permet de faire des choses. J’ai besoin monde autour de moi pour travailler » a répondu Philippe Briand qui n’a pas réussi à convaincre l’une de ses vice-présidentes, la maire communiste de St-Pierre-des-Corps Marie-France Beaufils, qui aurait préféré la création de postes d’élus délégués.

Olivier Collet et Mathieu Giua

 

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