Infatigable Temps Machine

La salle de concerts de Joué-lès-Tours fêtait ses 5 ans ce samedi. Jusqu’au bout de la nuit.

Les fêtards du Temps Machine auront mérité leur fête du travail. Tous les coins et recoins de la salle étaient utilisés pour célébrer les 5 ans de l’ouverture de la scène tourangelle dédiée aux musiques actuelles. Et c’est avec un programme justement très moderne et audacieux que cet anniversaire a été pensé. Déambulation dans la rue et le tram avec Boogers dès la mi-journée, animation pour enfants dans l’après-midi, temps de discours pour les élus entre le goûter et l’apéro (parce que c’est en partie eux qui payent, alors il ne faudrait pas les oublier, hein), concerts intimes dans les studios ensuite puis la grosse teuf jusqu’à 3h du mat’.

A nos yeux, le plus beau moment c’était les showcases dans les studios redécorés. Plongés dans la pénombre, ces petites salles ne pouvant accueillir que quelques dizaines de personnes rendaient les performances forcément singulières. Forcément un peu déstabilisantes pour les artistes et même les spectateurs collés à eux, à même le sol sur des coussins.

La première prestation était signée Sinestesy. Un tout projet et un duo guitare… peinture. Sly joue, Rox peint sur une toile transparente. On ne sait pas vraiment si elle improvise et se laisse guider ou si elle suit une tram bien définie (quelle importance, d’ailleurs ?). Elle change de pinceau sans que l’ambiance n’évolue, remplit l’espace petit à petit, sans se presser, avec minutie. L’ensemble est abstrait, la musique est lunaire. On se laisse guider sans trop réfléchir, on attend à tout moment une surprise ou un sursaut qui ne vient pas. Sur la porte on prévient c’est « un rêve éveillé », possible.

La « sieste » se poursuit à côté, dans le studio 2. Rubican a délaissé ses machines pour une guirlande de Noël, un oeuf musical et, tout de même, sa guitare. Il reiviste ses titres dans un petit espace surchauffé et en faisant rire son fils d’un an au fond de la salle : « c’est son premier concert. » Et parce que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas écouté leur son, on a fait un coucou à Boys in Lilies dans le studio 3 : « on a passé beaucoup de temps ici » expliquent les filles qui ont redécoré la pièce aux murs quadrillés pour en faire leur chambre, avec des posters aux murs. Ca colle parfaitement à leur univers. Qui ne voudrait pas avoir Boys in Lilies chaque soir dans sa chambre avant de dormir (fonctionne aussi le matin pour se tonifier, c’est ça le bon plan !)

Au fait, des petites choses sur les murs on en croise partout ce samedi soir au Temps Machine : la pochette mythique du Velvet Underground revisitée façon LTM, des petits mots d’anniversaire entre le club et la grande salle… Tiens, à l’entrée il y a une boum et on y chante du Abba. Abba au Temps Machine ? Quand on vous dit que tout est possible et que tout peut arriver…

O.C.

PS : merci pour le sandwich aux rillettes de poissons d’eau douce et le fare aux poires, c’était une riche idée de faire venir les producteurs locaux pour faire une pause fringale entre deux moments musicaux.

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