3 questions sur la télémédecine en Indre-et-Loire

Elle se développe depuis 5 ans.

Ce n’est pas un scoop : malgré sa faculté de médecine et son CHU, l’Indre-et-Loire manque de professionnels de santé. La région Centre-Val de Loire est même celle qui est la plus touchée par le phénomène des déserts médicaux. Un début de solution est en train de prendre de l’ampleur : la télémédecine, autrement dit des consultations à distance. Le gouvernement a d’ailleurs ouvert des négociations pour définir les conditions de l’exercice des consultations par visioconférence, notamment leurs tarifs.

La télémédecine, c’est quoi ?

« Ce n’est pas nouveau » explique Arnaud Chazal, directeur adjoint au CHU de Tours qui use du dispositif depuis près de 5 ans et augmente chaque année le nombre d’opérations de soins utilisant ces technologies, « cela permet une nouvelle médiation entre le patient et le médecin pour une consultation à distance, une télé expertise entre médecins, la télésurveillance à distance de patients atteints de maladies chroniques comme du diabète ou de l’insuffisance rénale ou encore la régulation médicale d’appels au SAMU. »

Le responsable hospitalier poursuit : « en gériatrie, cela peut permettre à un patient en Ehpad accompagné d’une infirmière de dialogue via un écran avec un professionnel du CHU ce qui évite son transport. C’est notamment important dans les milieux ruraux afin d’avoir quand même un appui médical tout en laissant les personnes dans un cadre familial. Cela crée une certaine distance avec le médecin néanmoins il est prévu que le patient ne soit jamais seul face à un écran. Les personnes sont toujours accompagnées par un autre médecin ou une infirmière par exemple. »

Quelles disciplines sont concernées ?

Il y en a beaucoup, de la chirurgie maxillo-faciale à l’ophtalmologie en passant par l’urologie, la psychiatrie, la gestion de la douleur, la dermatologie, la gastro-entérologie, l’orthopédie… « Cela peut permettre d’avoir un second avis sur un examen par exemple » détaille Arnaud Chazal. Le CHU de Tours a par ailleurs des liens avec d’autres établissements (Angers, Blois, Châteauroux et même St-Pierre-et-Miquelon en Outer-Mer).

« Le cadre est encore balbutiant » poursuit le directeur adjoint de l’hôpital. Car même si les actes sont en augmentation, il faut encore préciser les conditions de leur prise en charge. La télémédecine devrait permettre de faire des économies, « 2,6 milliards d’euros d’actes sont juste consacrés à des contrôles. Des patients se rendent à l’hôpital pour que le médecin vérifie que tout va bien alors si on peut faire ça à domicile ou dans un environnement plus propice pour les personnes on aura un gain » souligne notre interlocuteur.

Pour les personnels, la télémédecine permet aussi la mise en place de réunions plus facilement, ou des échanges sécurisés.

Et dans l’avenir ?

Plusieurs évolutions sont imaginables ne serait-ce que le pilotage d’appareils à distance par un médecin, par exemple dans le cadre d’une échographie. La télémédecine n’en est encore qu’à ses débuts. 

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