Bruit des TGV en Touraine : la ministre des transports préoccupée

Elisabeth Borne a abordé le sujet dans une lettre au député tourangeau Daniel Labaronne.

L’extension de la LGV entre Tours et Bordeaux côté pile c’est un gain de temps pour les voyageurs (1h40 au mieux pour rejoindre la Gironde depuis la Touraine). Côté face, c’est un enfer pour les riverains des communes situées à proximité des nouveaux rails parce qu’un train lancé à 320km/h ça fait beaucoup, beaucoup de bruit. Les nuisances sonores exaspèrent de nombreux habitants qui s’en émeuvent depuis le mois de juillet, sont soutenus par les élus locaux, et ont encore récemment manifesté pour réclamer de meilleures protections contre ces désagréments. Outre les inconvénients pour leur vie quotidienne, ils dénoncent la perte de valeur de leurs biens immobiliers.

Parmi les politiques engagés dans ce dossier, il y a le député La République En Marche Daniel Labaronne. Il y a quelques semaines, avec d’autres membres de l’Assemblée Nationale vivant près de la LGV Sud Europe Atlantique et de l’autre ligne à grande vitesse toute neuve qui dessert la Bretagne, il a écrit à la ministre des transports Elisabeth Borne afin de l’alerter de la situation.

La membre du gouvernement a répondu juste avant les fêtes… Dans sa lettre, elle dit avoir « pleinement conscience des difficultés » des riverains, dit comprendre leurs inquiétudes… mais finalement ne peut pas faire grand chose. Elisabeth Borne s’en remet en fait aux études en cours au sujet du bruit. Engagées suite à la grogne des habitants, elles sont réalisées depuis le mois de septembre sous l’égide du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement du territoire.

Leurs résultats devraient être connus dans les prochaines semaines et, si ils mettent en évidence un non respect de la réglementation de la part de Lisea (l’entreprise qui exploite la ligne, filiale de Vinci), « le partenaire privé devra mettre en place, sans délais et à ses frais, les mesures correctrices qui s’imposent. J’ai demandé aux services de l’Etat d’être très attentifs au respect de ces dispositions » écrit la ministre. Toute la question est de savoir quel critère sera pris en compte : le bruit moyen sur une journée, ou la nuisance ressentie au moment précis du passage d’un train, comme le réclament les riverains. Elisabeth Borne n’exclut pas de faire évoluer la réglementation si les pics sonores sont vraiment jugés insupportables par les mesures, « il faudra trouver le cadre adapté pour traiter cette situation » plaide-t-elle en langage administratif.

Des comités de suivi de la situation doivent enfin mettre mis en place par les préfets des départements traversés par la LGV. En Indre-et-Loire, c’est la préfète Corinne Orzechowski qui aura cette mission. De son côté, le gouvernement envisage de réunir les élus locaux en ce début d’année et de mobiliser éventuellement le fonds de solidarité territoriale des deux LGV pour financer d’éventuels travaux urgents afin de limiter la gêne des riverains dans un délai raccourci.

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