Conseil Départemental : La difficile gestion des mineurs isolés

Il y a déjà eu cette année 437 demandes

Parmi ses compétences, le Conseil Départemental a la co-responsabilité avec l’Etat, d’accompagner les mineurs étrangers isolés. Si l’Indre-et-Loire n’est pas un département les plus en tension sur la question des migrants et des réfugiés, elle voit néanmoins comme ailleurs, les demandes se multiplier. Ainsi en 2016, les services du département avaient reçu 232 demandes d’accueil de mineurs non accompagnés (MNA) autrement appelés mineurs isolés. Ces derniers sont souvent des jeunes personnes étrangères arrivées en Indre-et-Loire, à la recherche d’un toit. Le Conseil Départemental a alors l’obligation de les prendre en charge.

Oui mais voilà, les demandes augmentant (en 2017 le CD37 a déjà reçu 437 demandes), les services du département n’arrivent plus à suivre. Pour Nadège Arnault, 1ère vice-présidente au CD37, « nous faisons notre maximum pour répondre à tous les besoins dans l’urgence, mais le souci c’est que le nombre de demandes a explosé et qu’on n’est pas forcément aidés par l’Etat. ». Rappelons que l’Etat prend en charge l’accueil les 5 premiers jours pour les mineurs accompagnés, au-delà, c’est au Conseil Départemental de prendre le relai. Concrètement sur un budget alloué à cette question de 8 millions d’euros en 2017 par le département, l’Etat ne devrait verser de son côté que 182 000 euros explique-t-on au CD 37.

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Oui mais derrière ces questions financières, il y a des vies humaines. Et c’est là que cela coince. En effet selon les associations d’aide, plusieurs mineurs se sont ou risquent de se retrouver à la rue. Innacceptable pour les associations qui appellent les autorités à assumer leur devoir. « Il y a des refus sans analyse des dossiers des personnes » dénonce une bénévole. En cause entre autres pour elle, « le fait de définir si untel est mineur ou majeur par un simple regard ». Pourtant du côté du département on l’affirme : « seul un tiers des demandeurs sont mineurs et isolés, deux conditions indispensables pour la prise en charge ». 

Et face à une situation de plus en plus délicate, Nadège Arnault d’évoquer la mise en place d’un appel à projets en lien avec les associations d’aides pour que tout le monde « travaille dans le même sens » dit-elle.

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